«L’incinération des déchets hospitaliers à Amroussié est illégale parce que ce bâtiment n’est pas équipé pour le traitement des déchets dangereux ou toxiques de manière saine au sens écologique du terme», a déclaré M. Fouad Hamdane, porte-parole de «Greenpeace» pour la Méditerranée, ajoutant qu’il avait officiellement demandé la semaine dernière au Conseil de développement et de reconstruction de «faire cesser cette catastrophe, sans obtenir toutefois de réponse».
Deux à quatre tonnes de
déchets hospitaliers par jour
Le bureau de «Greenpeace» en a appelé de nouveau au CDR, précisant que «le Conseil entreprend, en collaboration avec Sukleen, de rassembler les déchets dangereux de cinq grands hôpitaux du Grand-Beyrouth: l’AUH, l’Hôtel-Dieu, les Makassed, el-Sahel et Notre-Dame». Il a précisé que Sukleen, la société en charge du ramassage des ordures dans la capitale, a «informé «Greenpeace» que deux à quatre tonnes de déchets hospitaliers sont quotidiennement transportés à Amroussié pour y être incinérés».
Selon «Greenpeace», le syndicat des propriétaires d’hôpitaux privés a précisé que 175 hôpitaux comprenant au total 12.000 lits se trouvent au Liban. «Chaque lit produit environ cinq kilos de déchets par an, dont 97% (21.243 tonnes) sont similaires aux ordures domestiques et 3% (657 tonnes) sont dangereux», selon le communiqué de «Greenpeace».
La fumée dégagée des déchets hospitaliers incinérés à Amroussié contient des matières dangereuses tels que la dioxine et le furans qui «causent le cancer et détruisent le système nerveux», ajoute «Greenpeace». Pour le mouvement écologique, le problème des déchets hospitaliers «reflète une crise de gestion des détritus au Liban où les ordures ménagères se mélangent aux déchets industriels et hospitaliers et sont enterrées ou brûlées».
«Greenpeace» a également mis en garde contre le fait d’enterrer les déchets nocifs pour éviter la pollution des nappes phréatiques.
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