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Actualités - CHRONOLOGIE

La prochaine visite d'Hervé De Charette jugée trop brève Froid entre Paris et Tel Aviv

Israël a officiellement protesté auprès de la France contre la brièveté de la visite officielle que prévoit de faire le ministre français des Affaires étrangères, Hervé de Charette, le mois prochain dans l’Etat hébreu.
De source autorisée, on précise que l’ambassadeur de France en Israël a été convoqué au ministère des Affaires étrangères durant le dernier week-end pour se voir signifier le «mécontentement» de Jérusalem au sujet des «changements dans le programme de la visite».
Selon Yigal Palmor, porte-parole du ministère, Paris avait initialement prévu une «véritable visite d’Etat de deux ou trois jours». Or, vendredi dernier, le Quai d’Orsay a simplement annoncé que le chef de la diplomatie française ferait du 4 au 6 mars un déplacement en Israël, en Syrie et au Liban.
«Hervé de Charette répond à l’invitation amicale de David Lévy, mais la persistance d’une grave tension au Liban-Sud, qui s’est traduite par la mort de deux civils libanais, rend plus urgente que jamais la recherche des conditions qui pourraient permettre une reprise des discussions Israël et la Syrie et entre Israël et le Liban», avait ajouté le Quai d’Orsay.
La commission de cinq pays — dont la France — chargée de vérifier que les civils de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise ne sont pas pris pour cibles des combats a condamné jeudi dernier Israël pour un pilonnage qui a fait un mort et deux blessés civils dans le Liban-Sud.
«Le groupe de surveillance accomplit un remarquable travail», a estimé le Quai d’Orsay, en ajoutant toutefois qu’il «ne représente pas une panacée». «Il faut relancer la logique de paix entre Israël et ses voisins. La France est prête à y contribuer avec les autres».
Dans cette optique, Jean-Claude Cousseran, directeur du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay, avait remis jeudi un message de Jacques Chirac au président Hafez el-Assad visant à préparer la visite de Charette.
«Peu nous importe ce qu’il (celui-ci) fait dans la région une fois qu’il s’y trouve, mais, au lieu de consacrer deux ou trois jours en Israël pour une véritable visite, il ne sera ici que pour 24 heures, durant lesquelles il rendra en outre visite à l’Autorité palestinienne», a déploré Palmor.
«Nous étions censés discuter des questions bilatérales et du processus de paix, mais cela devait être aussi l’occasion d’une prise de contact avec des représentants de la société israélienne et pas seulement avec le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères», a déclaré Palmor.
Ce mouvement d’humeur israélien, qui montre que la visite mouvementée l’an dernier de Jacques Chirac, à Jérusalem, qui avait été boudée par de Charette, peut s’expliquer également par l’analyse faite par Paris de la situation actuelle au Proche-Orient.
Ce qui n’aura pas manqué en outre d’irriter Israël c’est l’appréciation portée par la France sur son projet controversé d’extension des quartiers juifs autour de Jérusalem-Est.
Paris dit en avoir pris connaissance «avec inquiétude» et craindre que cela «ne remette en cause le climat de confiance qui s’était à nouveau instauré après l’accord sur Hébron».
Reprenant à son compte l’analyse palestinienne, le Quai d’Orsay a rappelé que «les accords israélo-palestiniens prévoient le maintien d’un statu quo à Jérusalem tant qu’un accord sur un nouveau statut final ne sera pas conclu».
Israël a officiellement protesté auprès de la France contre la brièveté de la visite officielle que prévoit de faire le ministre français des Affaires étrangères, Hervé de Charette, le mois prochain dans l’Etat hébreu.De source autorisée, on précise que l’ambassadeur de France en Israël a été convoqué au ministère des Affaires étrangères durant le dernier...