Des bombes israéliennes découvertes dans un secteur civil au Liban-sud

Des bombes israéliennes ont été découvertes hier à un carrefour régulièrement emprunté par quelque 12.000 habitants du Liban-Sud, mais les artificiers libanais n’ont pu les désamorcer en raison de tirs israéliens, a indiqué la police libanaise.
Trois charges ont été découvertes par le Hezbollah aux abords du croisement routier entre Majdel Silm et Mansouri.
Selon la police, deux d’entre elles sont enfouies à proximité l’une de l’autre, la troisième 500 mètres plus loin.
Deux obus de 155mm et des rafales d’armes automatiques ont été tirés en soirée depuis la position israélienne à Hardon, qui surplombe ce carrefour, empêchant les artificiers de l’armée libanaise de désamorcer les charges ou de les faire exploser, a ajouté la police.
Le Hezbollah a, pour sa part, affirmé dans un communiqué à Beyrouth que la troisième charge devait exploser «plusieurs minutes après les deux autres afin de provoquer le plus grand nombre de victimes parmi les habitants accourus après l’explosion».
Le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud a appelé samedi Israël et les résistants libanais à épargner les civils à la suite de la mort d’un Libanais dans l’explosion d’un engin piégé israélien.
Dans un communiqué, le comité a appelé, au terme de 16 heures de réunion, «tous les combattants à prendre des précautions afin de protéger les civils».
Le comité international s’était réuni à la demande du Liban après la mort d’un berger libanais de 23 ans, Khodr Ali Chehadé, tué jeudi par une bombe israélienne maquillée en rocher, à proximité de la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud.
Dans son communiqué, le comité de surveillance affirme que la partie libanaise a apporté la preuve que l’engin piégé était fabriqué en Israël. La partie israélienne a soutenu que l’armée israélienne et ses alliés n’ont pas actionné la bombe.