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Actualités - CHRONOLOGIE

Le tour du monde sur deux roues

TOKYO, 21 Février (AFP). – Il lui reste 20.000 kilomètres pour achever son tour du monde. Après trois ans sur les routes, Christian Meynier, 45 ans, commence à entrevoir son retour en France avec, gravées dans sa mémoire, des millions d’images récoltées au fil des 60.000 kilomètres parcourus sur son vélo.
Au cours de ce périple, il est de moments qui marquent. «Je ne suis pas prêt d’oublier le spectacle de ces belles Vietnamiennes, portant leur ‘Au Dai’, ces longues robes blanches traditionnelles. Juchées toutes droites sur leur vélo, elles sont la grâce féminine incarnée», raconte ce mordu de l’aventure originaire de Lyon.
Professeur de mathématiques dans le secondaire, Christian Meynier a tout vendu pour financer son voyage. «Je n’ai plus que mon vélo, mes quatre sacoches et encore un peu d’économies», dit-il. Il a traversé 26 pays depuis son départ de France, en octobre 1993.
Après Ushuaïa, localité la plus au sud en Terre de Feu (Argentine), il a parcouru la totalité du continent américain, pédalant des Andes jusqu’aux vastes étendues glacées de l’Arctique.
Ensuite, nouvelle traversée de l’Alaska en sens inverse, les Etats-Unis et les déserts du parc de Yosemite ou de l’Arizona, avant de rejoindre la Polynésie française, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
Là commence son périple en Asie qui l’a mené successivement en Indonésie, Singapour, Malaisie, Thaïlande, Vietnam, Chine et enfin le Japon.
En Asie, le cycliste s’est senti en sécurité partout, à la différence de certains pays d’Amérique latine. Mais de l’Asie, il garde des souvenirs mitigés. «L’Asie est dure. J’y ai vu des sourires chaleureux, mais aussi beaucoup de pauvreté et un rapport à l’argent parfois difficile à supporter, car, dans ces régions démunies, le Blanc est automatiquement assimilé à une vache à dollars».

Chine pauvre

Ainsi dans le nord du Vietnam, les ruraux tendaient la main et l’arrêtaient au milieu des grandes routes pour lui demander une pièce.
Au Japon, l’accueil dans les villages est cordial. L’hospitalité est rarement refusée. «Mais je n’y ai pas trouvé beaucoup d’émotion personnelle. Plutôt une politesse convenue, une sorte de cérémonial dont il ne reste pas grand chose après s’être dit au revoir».
En Chine, Christian Meynier a traversé des zones reculées où les étrangers sont rares, entre la frontière vietnamienne et Chengdu dans le Sichuan.
«J’ai traversé des villages où manifestement la population voyait le premier Blanc. C’est une Chine pauvre où les gens sont souvent illettrés».
Le premier contact est difficile. Les habitants de ces villages se méfient. Mais une fois la glace brisée, les sourires viennent aux visages.
«Le plus frappant est le niveau de la pollution dans ces zones rurales. L’industrie locale pollue les rivières et l’atmosphère à un point que je n’aurais jamais imaginé»
Au bout de deux mois sur ces routes de campagne, le voyageur étranger est prié par la police locale de quitter la Chine en une semaine. Autrement dit, il s’agit d’une expulsion. «Ils m’ont mis dehors mais je reviendrai», dit-il.
Christian Meynier souhaitait rentrer vers l’Europe en traversant la Sibérie, mais les autorités russes ont dit non, vraisemblablement pour des raisons de sécurité dans un pays où les attaques contre les Occidentaux se multiplient.
Le baroudeur va donc prendre la route du sud, par le Népal, le Pakistan, l’Iran, la Turquie. Le retour en France est prévu autour du printemps 1998.
Les projets sont alors d’écrire un livre, puis de repartir pour un deuxième tour du monde. «Tout cela pour réaliser des rêves de gamin».
TOKYO, 21 Février (AFP). – Il lui reste 20.000 kilomètres pour achever son tour du monde. Après trois ans sur les routes, Christian Meynier, 45 ans, commence à entrevoir son retour en France avec, gravées dans sa mémoire, des millions d’images récoltées au fil des 60.000 kilomètres parcourus sur son vélo.Au cours de ce périple, il est de moments qui marquent. «Je ne...