Manger moins

SEATTLE (Etats-Unis), 21 Février (AFP). – Réduire l’alimentation semble rallonger l’espérance de vie, selon un chercheur spécialisé dans l’étude des animaux, qui estime que sa découverte sur des singes est valable pour les hommes.
George Roth, le directeur d’études sur les singes à l’Institut national de la vieillesse, a déclaré devant l’Association américaine pour le développement de la science que manger moins, sans dépasser certaines limites, serait bénéfique.
«Avoir faim n’est peut-être pas une mauvaise chose, a-t-il dit. Un proverbe dit qu’on devrait se lever de table dès qu’on a mangé à 80% de sa faim».
Les recherches de M. Roth, menées sur 200 macaques et sagouins – dont la moitié ont reçu des rations normales, les autres mangeant 30% de moins – a produit sur les singes plus affamés des effets bénéfiques, notamment une température et un poids plus bas et une amélioration de leur résistance aux maladies.
Les singes qui ont été moins nourris ont reçu la même quantité de vitamines et de minéraux, mais moins de calories.
Des expériences antérieures avaient montré que des rongeurs nourris avec des aliments de 40% plus pauvres en calories ont une espérance de vie de 30% plus longue que les autres.
Selon M. Roth, on ne sait pas encore clairement pourquoi manger moins rallonge l’espérance de vie, mais une température et un métabolisme plus lent pourraient influer sur le taux normal de destruction des cellules qui provoque les cancers et autres maladies et entraîne la mort.