M. Talih a publié hier son acte d’accusation dans cette affaire. Il a rappelé que le commandement de l’armée avait saisi le Parquet militaire le 2 février 1996 et qu’il lui avait adressé la liste des noms de 89 personnes soupçonnées d’être en contact avec les israéliens.
Le juge a précisé qu’il n’avait pas été possible de convoquer les accusés à l’audience fixée pour leur interrogatoire le 13 mars 1996 dans la mesure où il est apparu qu’ils résident tous dans la bande occupée au Liban-Sud. Seuls Youssef et Ibrahim avaient pu être convoqués. Devant le juge, ils ont indiqué qu’ils n’habitent pas la bande frontalière et ont nié toute collaboration avec les Israéliens ou avec l’Armée du Liban-Sud.
M. Talih a jugé qu’il n’y a pas suffisamment de preuves contre eux et a décerné un non-lieu en leur faveur. Il a par ailleurs requis par défaut une peine allant de 5 à 10 ans de prison à l’encontre des 87 autres, conformément à l’article 278 du Code pénal sur la collaboration avec l’ennemi. Parmi les personnes condamnées, M. Akl Hachem, l’un des principaux collaborateurs du général Antoine Lahd, commandant de l’ALS, lui-même condamné à mort par contumace, l’année dernière.
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