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Actualités - CHRONOLOGIE

Avec la relance des initiatives diplomatiques La conjoncture régionale au menu du prochain sommet Hraoui-Assad

A en juger par l’activité politico-diplomatique fébrile (en rapport avec le Proche-Orient) perceptible dans plus d’une capitale étrangère, la conjoncture régionale semble traverser au stade actuel une phase délicate et cruciale. Il est fortement question dans divers milieux d’une possible relance des pourparlers bilatéraux avec Israël. Et dans le même temps, certaines fractions locales mettent en garde, à nouveau, contre toute velléité de dissocier les deux volets libanais et syrien dans les négociations avec l’Etat hébreu.
La stagnation qui caractérisait la situation au P.-O. depuis plusieurs mois paraît ainsi quelque peu vaciller. Du moins en apparence, et en tout cas suffisamment pour justifier de nouvelles concertations au plus haut niveau entre le Liban et la Syrie. Hier soir, on confirmait ainsi dans les milieux proches du palais de Baabda qu’un sommet entre les présidents Elias Hraoui et Hafez el-Assad est sérieusement à l’étude. Des contacts ont été entrepris au cours des dernières quarante-huit heures afin de fixer la date de cette rencontre.
Certaines sources d’information avaient affirmé, mardi, que ce sommet aurait lieu aujourd’hui, jeudi. Mais tard en soirée, les cercles loyalistes laissaient entendre que la réunion entre les deux chefs d’Etat pourrait se tenir durant le week-end prochain, soit après la rencontre Assad-Moubarak.
En tout état de cause, il est pratiquement acquis que ce nouveau sommet Hraoui-Assad sera axé essentiellement sur la conjoncture régionale et l’évolution du processus de paix avec Israël à la lumière de la politique définie par le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu. Ces concertations porteront aussi, vraisemblablement, sur les derniers développements de la situation au plan local, à la suite de la nette détérioration des rapports entre les pôles du pouvoir au Liban. Le chef de l’Etat — appuyé en cela par le premier ministre Rafic Hariri — a lancé mardi un vibrant appel aux différents responsables et fractions politiques, les invitant à mettre une sourdine aux polémiques stériles en raison de la situation particulièrement délicate qui prévaut au Liban-Sud.
Cet appel à l’assainissement du climat politique interne s’est traduit, dans l’immédiat, par une baisse de la tension dans les débats parlementaires qui ont eu lieu hier, à la Place de l’Etoile. Il n’en reste pas moins que de nombreux députés ont critiqué ouvertement, lors de la séance, l’initiative unilatérale qu’a prise M. Hariri de rencontrer à Paris, le week-end dernier, le président Jacques Chirac. Sans aller jusqu’à accuser explicitement le premier ministre d’œuvrer en vue d’une dissociation des deux volets libanais et syrien dans les négociations de paix, certains parlementaires n’en ont pas moins mis en garde contre toute tentative d’engager le Liban sur une telle voie.
Dans ce cadre, des voix se sont élevées pour dénoncer le fait que l’entretien entre le président Chirac et M. Hariri ait eu lieu en l’absence du ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz qui se trouvait pourtant à Paris. Plusieurs députés ont été jusqu’à souligner que M. Hariri n’est pas en droit de rencontrer un chef d’Etat étranger sans avoir été mandaté par le Conseil des ministres. Ces critiques peuvent être inscrites, sans doute, au compte des tiraillements politiciens internes. Mais elles pourraient être motivées aussi par certaines considérations en rapport avec la conjoncture proche-orientale (VOIR PAGE 2).
A en juger par l’activité politico-diplomatique fébrile (en rapport avec le Proche-Orient) perceptible dans plus d’une capitale étrangère, la conjoncture régionale semble traverser au stade actuel une phase délicate et cruciale. Il est fortement question dans divers milieux d’une possible relance des pourparlers bilatéraux avec Israël. Et dans le même temps, certaines...