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Actualités - CHRONOLOGIE

La France prête à participer la négociation Albright pour une reprise du dialogue de paix au P.O. (photo)

Le président français Jacques Chirac et le nouveau secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright se sont efforcés hier de raffermir les liens entre Paris et Washington, sans toutefois rapprocher leurs points de vue sur la question du commandement sud de l’OTAN. Autre thème abordé, le Proche-Orient. Au lendemain des entretiens Clinton-Netanyahu à Washington, le secrétaire d’Etat U.S. a souhaité que les négociations s’engagent sur les volets syrien et libanais du processus de paix. M. Chirac a rappelé la disponibilité de la France à contribuer à ce dialogue.
Signe peut-être de sa volonté d’œuvrer à l’apaisement des tensions qui avaient émaillé les relations franco-américaines l’an dernier, Mme Albright n’a pas hésité à embrasser son homologue français Hervé de Charette qui l’accueillait sur le perron du Palais de l’Elysée.
Et à l’issue de l’entretien qui a duré quatre-vingt-dix minutes, M. Chirac a raccompagné lui-même Mme Albright la quittant sur un baise-main.
Le nouveau secrétaire d’Etat américain a entamé ce week-end sa première grande tournée étrangère, dont Paris était la troisième étape après Rome et Bonn, et qui la conduira après Bruxelles et Londres à Moscou, Séoul, Tokyo et Pékin.
Selon le porte-parole présidentiel français Catherine Colonna, Mme Albright a souhaité que sa visite marque «une nouvelle page» dans les relations franco-américaines.
«C’est un bon début pour une deuxième administration» Clinton, a ajouté le chef de la diplomatie américaine, selon Mme Colonna.
Mme Albright n’a lancé qu’un bref «c’était bien» à la presse avant de quitter l’Elysée pour se rendre chez le premier ministre Alain Juppé, réservant ses commentaires pour une conférence de presse prévue en début de soirée.
De son côté, le président français a salué cet «esprit de coopération» en souhaitant qu’«il marque toute l’année 1997».
Il a souligné «l’amitié vraie, profonde et naturelle» entre les deux pays, la France étant «le plus vieil allié des Etats-Unis». «En toutes circonstances, nous devons faire prévaloir cet esprit d’amitié, même s’il y a entre nous des différences d’appréciation», a ajouté M. Chirac, dont les propos étaient rapportés par son porte-parole. «Nous sommes des alliés naturels, membres de la même famille», a-t-il assuré.
Les relations franco-américaines ont été marquées ces derniers mois par des tensions, nées notamment des différences d’appréciation entre Paris et Washington sur la réforme de l’Alliance atlantique, le Proche-Orient et la crise des Grands Lacs africains, thèmes abordés par M. Chirac et Mme Albright.
L’entretien que Jacques Chirac a jugé «très bon», s’est déroulé dans une atmosphère qualifiée à l’Elysée d’«amicale et détendue». Il a débuté en français, langue que Madeleine Albright pratique avec aisance, et s’est poursuivi en anglais.
Concernant l’Alliance atlantique, Jacques Chirac a rappelé que Paris n’était pas «demandeur d’une réintégration pleine et entière» dans les structures militaires de l’OTAN, mais que la France était prête à l’envisager «à condition que la réforme permette l’émergence d’une véritable identité européenne de défense».
M. Chirac a indiqué qu’il prendrait une position définitive au vu des résultats des négociations avec les Etats-Unis avant le sommet de l’Alliance à Madrid en juillet.
Paris revendique l’attribution à un Européen du Commandement Sud (Naples), ce que rejette Washington.
A Bonn, en début de journée le secrétaire d’Etat américain s’est efforcée de minimiser les divergences opposant son pays à l’Allemagne sur des sujets tels que l’élargissement de l’OTAN à l’Est où les relations avec l’Eglise de scientologie.
Au cours d’une conférence de presse commune après leurs entretiens, son homologue allemand Klaus Kinkel a toutefois déclaré que Bonn demeurait intéressé par une proposition française de sommet restreint avec la Russie sur l’expansion de l’alliance Atlantique, malgré l’opposition des Etats-Unis et de certains pays tels que l’Italie.
«Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le peuple russe accepte plus facilement un élargissement de l’OTAN», a-t-il estimé.
Pour en revenir au processus de paix au Proche-Orient, le conseiller de la présidence du Conseil israélienne, Dore Gold, est resté à Washington après la fin de la visite du premier ministre Benjamin Netanyahu, pour tenter de relancer les négociations israélo-syriennes, a indiqué hier un porte-parole officiel.

M. Netanyahu est rentré hier en Israël au terme d’une visite de quatre jours aux Etats-Unis, où il a notamment discuté avec le président Bill Clinton des moyens de relancer les pourparlers avec Damas, suspendus depuis un an.
Samedi, M. Netanyahu avait rencontré à New York le coordinateur américain pour le processus de paix au Proche-Orient, Dennis Ross, et présenté de nouvelles propositions pour la reprise des négociations avec la Syrie, selon des responsables israéliens.

Le quotidien israélien «Maariv» a indiqué hier que M. Ross pourrait effectuer une nouvelle mission au Proche-Orient en mars dans l’espoir de trouver une «formule» acceptable pour les Israéliens et les Syriens.

Le quotidien qui cite des responsables américains ayant assisté aux entretiens de M. Netanyahu à Washington, affirme que le «sentiment aux Etats-Unis» est que les négociations pourraient reprendre dans les deux mois.
Le président français Jacques Chirac et le nouveau secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright se sont efforcés hier de raffermir les liens entre Paris et Washington, sans toutefois rapprocher leurs points de vue sur la question du commandement sud de l’OTAN. Autre thème abordé, le Proche-Orient. Au lendemain des entretiens Clinton-Netanyahu à Washington, le secrétaire...