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Actualités - CHRONOLOGIE

Si des moyens plus efficaces ne sont as mis en oeuvre contre le Hezbollah Les israéliens favorables à un retrait du Liban sud

Près des trois-quarts des Israéliens sont favorables à un retrait unilatéral du Liban-Sud si des moyens autrement plus efficaces que ceux utilisés actuellement ne sont pas mis en œuvre dans la lute contre le Hezbollah. Le sondage rendu public hier et qui révèle cette tendance survient alors que le premier ministre israélien doit affronter une fronde de plus en plus forte au sein de sa coalition à propos notamment de sa politique à l’égard des colonies de peuplement.
Pour plus de trois-quarts des Israéliens (78%), l’armée n’est pas en mesure de vaincre le Hezbollah au Liban-Sud.
A la question: pensez-vous qu’avec les moyens utilisés actuellement, l’armée israélienne peut vaincre le Hezbollah au Liban-Sud et les autres organisations terroristes?, 78% des Israéliens répondent par la négative, 17% estiment que c’est possible et 5% ne répondent pas.
Par rapport à un sondage réalisé le mois dernier avant la collission de deux hélicoptères en route vers le Liban, qui a coûté la vie début février à 73 soldats israéliens, le nombre d’Israéliens qui estiment une victoire impossible sur le Hezbollah a augmenté de 13%.
Les Israéliens se déclarent par ailleurs partisans à 76% de l’utilisation de «moyens militaires plus efficaces» contre le Hezbollah, 15% sont opposés à cette proposition et 9% sont sans opinion.
Le sondage a été réalisé par l’université de Bar-Ilan, à Ramat Gan dans la banlieue de Tel-Aviv, auprès de 1.000 personnes représentatives de l’ensemble de la population israélienne avec une marge d’erreur et de 4%.

Démenti officiel

Les retombées de l’affaire de la collision des deux hélicoptères viennent s’ajouter en ce début de semaine aux difficultés que ne cesse de rencontrer Benjamin Netanyahu avec certaines ailes de sa coalition gouvernementale. La fronde de ces groupes s’est accentuée hier à la suite d’informations de presse sur un engagement que le premier ministre aurait pris à Washington de reporter la construction d’un quartier juif à Jérusalem-Est.
S’exprimant sous couvert d’anonymat, un membre de la suite de M. Netanyahu a affirmé à la presse que le chef du gouvernement s’était engagé à ne pas fixer de date pour le début de la construction à Har Homa, au sud de Jérusalem.
Ces affirmations, faites par téléphone à des députés du Likoud, le parti de droite au pouvoir, ont été rapportées hier par l’ensemble des journaux israéliens alors que le premier ministre achevait une visite aux Etats-Unis.
Le projet de Har Homa prévoit la construction de 2.000 unités de logement, dans un premier temps, sur un total de 6.500 dans le sud-est de la ville, dont le secteur oriental a été occupé et annexé par Israël en 1967.
M. Shaï Bazak, porte-parole de M. Netanyahu, a démenti qu’une telle promesse ait été faite au président Bill Clinton. «Les décisions seront prises à la commission ministérielle chargée de la construction à Jérusalem, qui se réunira bientôt», a-t-il dit aux journalistes accompagnant le chef du gouvernement.
Le démenti officiel n’a pas suffi à calmer les appréhensions du Likoud et de ses partenaires, qui craignent que M. Netanyahu ne cherche à diviser Jérusalem, annexée par Israël mais où l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat veut établir la capitale d’un Etat palestinien.
La fraction parlementaire du Likoud a tenu une réunion à cet effet tandis que l’ancien ministre de la Science, Benny Begin, acceptait d’épargner M. Netanyahu et de se contenter d’un débat à la Chambre (Knesset) sur le thème «les dangers menaçant l’unité de Jérusalem».

«Force 17»

Pour sa part, le maire de Jérusalem Ehud Olmert, un des principaux soutiens parlementaires du premier ministre, a menacé de retirer son appui au gouvernement.
Il a fait front commun avec 16 autres députés de la coalition qui animent une fronde dirigée contre les hésitations de M. Netanyahu au cours des dernières semaines dans la question de Har Homa, un projet qui date de 1991.
Ces députés forment ce que la presse a appelé «la Force 17», dans une référence ironique à l’unité d’élite assurant la garde du dirigeant palestinien Yasser Arafat.
Depuis dimanche, ils sont devenus 20 qui menacent d’intensifier la lutte jusqu’à provoquer une crise gouvernementale.
Outre M. Olmert et les représentants du Parti national religieux (PNR), le groupe comprend notamment M. Begin et plusieurs ministres de premier plan: Ariel Sharon, Raphaël Eytan, Nethan Chtcharansky et Avigdor Kahalani.
Certains de ces ministres menacent de suivre l’exemple de M. Begin, qui a démissionné à la suite de l’accord israélo-palestinien sur Hébron, le 15 janvier.
«Si le quartier de Har Homa n’est pas construit, je ne soutiendrai pas la suite du redéploiement» militaire israélien en Cisjordanie, comme prévu par l’accord sur Hébron, a mis en garde M. Chtcharansky.
Le PNR a menacé, dans un communiqué, de «reconsidérer sa participation au gouvernement».
De son côté, le président de la fraction parlementaire de l’opposition travailliste, Raanan Cohen, a adressé dimanche une lettre à M. Netanyahu exigeant «une décision rapide et claire en faveur du renforcement de jérusalem comme l’avait fait le gouvernement d’Yitzhak Rabin», investi en 1992.
«Si une décision en ce sens n’est pas prise dans les prochains jours, la fraction travailliste présentera une motion de censure contre le premier ministre, qui divise Jérusalem par ses faits et ses déclarations», a-t-il dit.
Près des trois-quarts des Israéliens sont favorables à un retrait unilatéral du Liban-Sud si des moyens autrement plus efficaces que ceux utilisés actuellement ne sont pas mis en œuvre dans la lute contre le Hezbollah. Le sondage rendu public hier et qui révèle cette tendance survient alors que le premier ministre israélien doit affronter une fronde de plus en plus forte au...