Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

L'assassinat de Martin Luther King revient sur le devant de la scène

WASHINGTON, 14 Février (AFP). — L’assassinat de Martin Luther King est revenu sur le devant de la scène cette semaine, sa famille ayant publiquement annoncé qu’elle souhaitait un nouveau procès, rejoignant en cela les proches de James Earl Ray, l’homme condamné pour cette mort en 1969.
Dans une conférence de presse organisée à Atlanta, une semaine avant une audience au cours de laquelle l’avocat de James Earl Ray, 68 ans, espère convaincre un tribunal de Memphis de rouvrir le dossier, Dexter King, le fils du prix Nobel de la paix 1968, a demandé que la justice accorde à Ray «le procès qui n’a jamais eu lieu», et déclaré qu’il avait toujours pensé que son père avait été la victime d’un complot.
«Il reste des questions, il faut y apporter des réponses à travers un tribunal», a-t-il dit lors de cette conférence de presse à laquelle étaient présents Coretta, la veuve du pasteur assassiné, et ses trois autres enfants, Yolanda, Bernice et Martin.
Il a expliqué que sa famille réclamait cette réouverture du dossier, près de 29 ans après l’assassinat, en raison de la mauvaise santé de James Earl Ray, dont la mort ruinerait à jamais cette possibilité.
Détenu à Nashville (Tennessee) et atteint d’une cirrhose du foie, Ray a été hospitalisé à plusieurs reprises dans un état critique depuis Noël, et sa situation reste préoccupante. Selon sa famille, il a besoin d’une greffe avant la fin de l’année pour espérer survivre.
Il avait été condamné le 10 mars 1969 à 99 ans de prison pour l’assassinat du prix Nobel de la paix, tué le 4 avril précédent d’une balle dans la tête sur la balcon d’un motel de Memphis (Tennessee), où il était venu apporter son soutien à une grève des éboueurs.
Ayant plaidé coupable pour éviter la chaise électrique, Ray avait été condamné lors d’un procès express de trois heures, dénoncé par beaucoup comme une parodie de justice, aucun témoin à décharge n’ayant été entendu et aucune question de fond sur ses motifs ou d’éventuelles complicités n’ayant été posée.
Il s’était rétracté trois jours après, affirmant avoir été manipulé par un certain «Raoul» qui lui aurait demandé d’acheter un fusil et de louer une chambre dans l’hôtel pour clochards d’où aurait été tiré le coup de feu mortel.

Nouvelles technologies

De nombreuses voix s’étaient alors élevées pour dénoncer un complot, ayant même pu impliquer le FBI, soulignant que Ray, à l’époque échappé d’un pénitencier du Missouri, ne pouvait pas en être le cerveau.
«Il n’avait ni les ressources intellectuelles, ni les ressources financières pour faire ça tout seul», a expliqué le révérend Joseph Lowery, ancien compagnon de route de King, et président de la Southern Christian Leadership Conference, fondée à Atlanta par le pasteur assassiné.
«Comment a-t-il pu quitter le pays, se procurer un (faux) passeport, se rendre à Londres? (où il avait été arrêté plusieurs mois plus tard), s’est demandé Dexter King, soulignant que son père était entouré d’«un excellent service de sécurité», et était aussi «probablement l’homme le plus surveillé du pays».
«La vérité est toujours bonne pour un pays. Clore un dossier qui est resté ouvert depuis trente ans, à propos d’un homme aussi important que Martin Luther King, serait utile en termes d’apaisement. Nous pourrions trouver qui a tué le Dr King, mais aussi ce qui l’a tué: l’envie, la haine, la violence, la corruption», a ajouté Joseph Lowery.
WASHINGTON, 14 Février (AFP). — L’assassinat de Martin Luther King est revenu sur le devant de la scène cette semaine, sa famille ayant publiquement annoncé qu’elle souhaitait un nouveau procès, rejoignant en cela les proches de James Earl Ray, l’homme condamné pour cette mort en 1969.Dans une conférence de presse organisée à Atlanta, une semaine avant une audience au...