Le président du Conseil supérieur chiite (CSC), l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine a salué dans son prêche du vendredi «la perspicacité et la sagesse de la décision du pape de venir seulement au Liban» et non pas également à Jérusalem comme cela avait été envisagé à un certain moment. «Nous estimons que la venue du pape au Liban chrétien et musulman constitue une visite pour toute la région (du Proche-Orient) et pour la Palestine arabe chrétienne et musulmane. Il y a dans cette décision quelque chose de providentiel», a-t-il dit. «Nous saluons la visite du pape et nous espérons que les discours qu’il va prononcer mettront l’accent sur le projet de l’Etat unifié, de la convivialité et du projet politique basé sur le principe de la citoyenneté et des véritables droits de l’homme», a ajouté le dignitaire religieux chiite.
Le vice-président CSC, cheikh Abdel Amir Kabalan, a aussi salué la visite de Jean-Paul II.
Dans son prêche du vendredi, cheikh Kabalan a émis l’espoir que la venue du pape aura des répercussions positives sur les plans spirituel, moral et de la foi. Cette visite doit pouvoir, selon lui, renforcer l’unité des Libanais conformément aux messages du christianisme et de l’islam.
Le ministre de l’Habitat, M. Mahmoud Abou Hamdane (membre du mouvement Amal) s’est félicité de la venue du pape. «Cette visite, a-t-il dit hier devant des délégations populaires qu’il a reçues à Chtoura, constitue un soutien à l’unité du Liban et à la résistance au Sud et dans la Békaa-Ouest face à l’occupation. Cette visite comporte beaucoup d’aspects positifs et renforce la paix civile. Nous avons une estime considérable à l’égard de l’initiative du pape».
M. Omar Karamé, ancien chef de gouvernement, a, pour sa part, qualifié la visite de Jean-Paul II d’«événement très important». «Nous souhaitons que Sa Sainteté prenne des positions claires et publiques au sujet de Jérusalem et de la Palestine», a-t-il dit hier au cours d’une conférence de presse.
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