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Actualités - CHRONOLOGIE

Peu avant le décès du chef du gouvernement Camille Chamoun et Rachid Karamé préparaient un projet de règlement de la crise libanaise

Dans le cadre de l’enquête sur l’attentat perpétré contre le président Rachid Karamé, le témoin Amine Mohamed Younès a affirmé dans sa déposition que les présidents Karamé et Camille Chamoun auraient été sur le point de parvenir à un accord sur un projet de règlement de la crise dans le pays semblable plus ou moins à l’accord de Taëf adopté ultérieurement.
L’agence «Al-Markazia», qui rapporte cette information, publie le texte du projet susmentionné dont voici la teneur:

«Accord de
salut national»

Il est évident qu’il ne peut exister un régime bicéphale. Partant de ce principe, il faut aboutir à un accord qui définisse la forme de ce pouvoir, tout en garantissant l’intérêt supérieur du Liban, et en préservant les droits et les spécifications de toutes les confessions de ce pays.
De ce fait, l’accord de salut national permettant de sortir de la situation actuelle doit se baser sur les points suivants qui deviendront effectifs à la suite de plusieurs rencontres qu’effectuera notre messager:
1. Il devra exister un palais présidentiel pour le président de la République, un autre pour le chef du gouvernement et un troisième pour le chef du Parlement.
2. Il faudra créer ultérieurement une nouvelle chambre nommée Sénat — ou autre — et qui sera présidée par les autres confessions (non maronites, chiite et sunnite).
3. Le premier ministre est désigné par un décret du président de la République après des consultations parlementaires contraignantes effectuées par ce dernier.
4. Le premier ministre choisit les membres de son gouvernement après des consultations parlementaires contraignantes et à condition que le président de la République publie un décret sur la formation du gouvernement basée sur les suggestions du chef du gouvernement investi.
5. Le chef du gouvernement préside les sessions du Conseil des ministres qui se dérouleront au palais gouvernemental. En présence du président de la République, c’est ce dernier qui présidera la session.
6. Le président de la République présidera aussi les sessions ministérielles qui se dérouleront au palais de la présidence de la République, en cas de:
a) déclaration de l’état d’urgence
b) déclaration de l’état de guerre
c) signature des accords et des traités
d) désignation du Conseil supérieur pour la protection de la Constitution.
7. Former une commission constituée de musulmans et de chrétiens pour se réunir avec les responsables syriens afin d’étudier ensemble le contenu des accords étant donné la nécessité d’établir des relations spéciales et privilégiées entre nos deux pays, et en prenant en compte l’intérêt supérieur de nos deux nations.
Considérer applicables tous les points de l’accord une fois abolies toutes les raisons rendant impossible la sauvegarde des droits entiers des deux pays.
10. Les accords à caractères économiques verront le jour une fois la guerre terminée et à condition que soient signés plus tard, et une fois le calme rétabli, des accords bilatéraux entre le gouvernement des deux pays et ceci en tenant compte des orientations différentes dans la politique économique ou le régime économique des deux pays».
Dans le cadre de l’enquête sur l’attentat perpétré contre le président Rachid Karamé, le témoin Amine Mohamed Younès a affirmé dans sa déposition que les présidents Karamé et Camille Chamoun auraient été sur le point de parvenir à un accord sur un projet de règlement de la crise dans le pays semblable plus ou moins à l’accord de Taëf adopté...