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Actualités - DISCOURS

A la traditionnelle messe de la Saint-Maron en présence de Hraoui Mgr Matar : la constitution doit pouvoir évoluer L'état doit soutenir l'école privée, souligne aussi l'archevêque de Beyrouth (photo)

C’est avec beaucoup de chaleur que le nouvel archevêque de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a salué samedi le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, et son épouse, lors de la traditionnelle messe officielle de la Saint-Maron, célébrée en l’église de Gemmayzé dédiée au fondateur de la communauté maronite. Et c’est une homélie reflétant ses profondes convictions qu’il a prononcée, devant la foule d’officiels assistant à la liturgie.
L’homélie a cité plusieurs «principes propres à orienter (toute) action au service du Liban». Ces principes sont, d’abord, qu’«une patrie ne peut être préservée dans son rôle, sa mission et les droits de ses citoyens sans un Etat capable de gérer ses affaires et de prendre à cœur son développement»; ensuite que la Constitution doit pouvoir évoluer, à condition que cette évolution s’accomplisse dans le cadre de l’entente nationale; troisièmement que «la coopération entre l’Etat et les institutions de la société civile, phénomène relativement récent dans l’histoire», est la marque de l’Etat moderne. A cet égard, Mgr Matar a réclamé pour l’école privée — «institution d’utilité publique qui décharge l’Etat de certaines de ses obligations» — le droit à être subventionnée. «Les parents d’élèves des écoles privées ont besoin de l’aide de l’Etat pour payer les scolarités de leurs enfants», a-t-il affirmé.
Le quatrième principe défini par Mgr Matar est celui de la solidarité avec les deux grandes blessures dont souffre le corps social et politique: le Liban-Sud occupé et les déplacés de toutes les régions. L’archevêque de Beyrouth a demandé «qu’il ne se passe pas deux ans, avant que tous les déplacés n’aient regagné leurs foyers». En affirmant que l’Eglise est prête à jouer son rôle dans ce domaine, Mgr Matar a demandé que ce sujet «soit mis à sa vraie place dans la hiérarchie des priorités nationales».
Après la messe, Mgr Matar et le président Hraoui ont reçu les félicitations d’usage dans le salon de l’église. Notons que, pour la première fois dans l’histoire de cette tradition, ni le président du Conseil ni le président de l’Assemblée nationale n’ont assisté à cet office, les dates des deux fêtes de la Saint-Maron et du Fitr ayant coïncidé. Ils ont été représentés respectivement par le ministre d’Etat, M. Fouad Siniora, et le député de Baalbeck-Hermel, M. Ghazi Zeayter.
C’est avec beaucoup de chaleur que le nouvel archevêque de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a salué samedi le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, et son épouse, lors de la traditionnelle messe officielle de la Saint-Maron, célébrée en l’église de Gemmayzé dédiée au fondateur de la communauté maronite. Et c’est une homélie reflétant ses profondes convictions qu’il a...