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Actualités - CHRONOLOGIE

Les propos de l'ambassadeur US sur l'accident des hélicoptères israéliens suscitent un tollé parlementaire Beyrouth adresserait un blame à Jones

Deux affaires occupent les devants de la scène politique locale: le froid qui continue de régner entre le chef de l’Etat et le chef du Législatif, et le tollé soulevé dans les milieux parlementaires par les propos de l’ambassadeur U.S. Richard Jones, sur l’accident, mardi, de deux hélicoptères israéliens, qui a fait 73 tués dans les rangs de l’armée de l’Etat hébreu. Le diplomate avait affirmé qu’il ne fallait pas se réjouir de la mort de ces soldats, «qui faisaient sans nul doute leur devoir pour leur pays».
Ces propos ont été ressentis, par certains cercles politiques, comme une ingérence insupportable dans les affaires libanaises et une dérogation au devoir de réserve. Réunie hier, la commission parlementaire des A.E. a demandé au ministre de convoquer M. Jones et de lui transmettre une protestation officielle au sujet de ses propos (VOIR PAGE 3). Le président de cette commission, M. Ali el-Khalil, a transmis cette demande à M. Boueiz hier soir, au téléphone, le chef de la diplomatie libanaise étant alité en raison d’une grippe. Ce dernier a promis de faire les contacts nécessaires afin que M. Jones soit convoqué et blâmé. La convocation aura lieu incessamment, mais il se peut qu’en raison de l’état de santé de M. Boueiz, la mission soit confiée au secréaire général du palais Bustros.
Sur un autre plan, il paraît évident qu’entre le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale, c’est toujours le froid, bien que de part et d’autre, on manifeste une certaine volonté de calmer le jeu. M. Berry, qui passera le congé du Fitr à Mseileh (Liban-Sud), a offert hier un iftar en l’honneur des ambassadeurs des pays arabes et islamiques. Il n’y a pas pris la parole, ne voulant pas jeter de l’huile sur le feu ou embarrasser ses hôtes, assurent ses proches.
De son côté, le président du Conseil a effectué hier soir un saut à Damas, pour y rencontrer le vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam. Il sera de retour aujourd’hui à Beyrouth, où il rencontrera le chef de l’Etat ainsi que M. Berry, avant de repartir, d’abord pour l’Arabie Séoudite, ensuite pour la France, où il passera quelques jours de repos. En conséquence, aucun Conseil des ministres n’est prévu la semaine prochaine. Mais au-delà de cette date, plusieurs échéances importantes attendent les responsables, et pour commencer, la réunion annuelle, prévue pour la seconde partie de février, du Conseil supérieur libano-syrien.
Du côté du chef de l’Etat, c’est aussi la réserve qui l’emporte. Ses visiteurs, hier soir, n’ont pu obtenir de lui aucun commentaire sur l’état de sa relation avec M. Berry. Dans les coulisses du palais présidentiel, on a entre-temps fait une rapide enquête sur «l’indiscrétion» qui a permis à M. Berry de connaître, à l’avance la teneur du discours que devait prononcer le chef de l’Etat, au cours de l’iftar de Ces propos ont été ressentis, par certains cercles politiques, comme une ingérence insupportable dans les affaires libanaises et une dérogation au devoir de réserve. Réunie hier, la commission parlementaire des A.E. a demandé au ministre de convoquer M. Jones et de lui transmettre une protestation officielle au sujet de ses propos (VOIR PAGE 3). Le président de cette commission, M. Ali el-Khalil, a transmis cette demande à M. Boueiz hier soir, au téléphone, le chef de la diplomatie libanaise étant alité en raison d’une grippe. Ce dernier a promis de faire les contacts nécessaires afin que M. Jones soit convoqué et blâmé. La convocation aura lieu incessamment, mais il se peut qu’en raison de l’état de santé de M. Boueiz, la mission soit confiée au secréaire général du palais Bustros.
Sur un autre plan, il paraît évident qu’entre le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale, c’est toujours le froid, bien que de part et d’autre, on manifeste une certaine volonté de calmer le jeu. M. Berry, qui passera le congé du Fitr à Mseileh (Liban-Sud), a offert hier un iftar en l’honneur des ambassadeurs des pays arabes et islamiques. Il n’y a pas pris la parole, ne voulant pas jeter de l’huile sur le feu ou embarrasser ses hôtes, assurent ses proches.
De son côté, le président du Conseil a effectué hier soir un saut à Damas, pour y rencontrer le vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam. Il sera de retour aujourd’hui à Beyrouth, où il rencontrera le chef de l’Etat ainsi que M. Berry, avant de repartir, d’abord pour l’Arabie Séoudite, ensuite pour la France, où il passera quelques jours de repos. En conséquence, aucun Conseil des ministres n’est prévu la semaine prochaine. Mais au-delà de cette date, plusieurs échéances importantes attendent les responsables, et pour commencer, la réunion annuelle, prévue pour la seconde partie de février, du Conseil supérieur libano-syrien.
Du côté du chef de l’Etat, c’est aussi la réserve qui l’emporte. Ses visiteurs, hier soir, n’ont pu obtenir de lui aucun commentaire sur l’état de sa relation avec M. Berry. Dans les coulisses du palais présidentiel, on a entre-temps fait une rapide enquête sur «l’indiscrétion» qui a permis à M. Berry de connaître, à l’avance la teneur du discours que devait prononcer le chef de l’Etat, au cours de l’iftar de
Deux affaires occupent les devants de la scène politique locale: le froid qui continue de régner entre le chef de l’Etat et le chef du Législatif, et le tollé soulevé dans les milieux parlementaires par les propos de l’ambassadeur U.S. Richard Jones, sur l’accident, mardi, de deux hélicoptères israéliens, qui a fait 73 tués dans les rangs de l’armée de l’Etat...