Agé de 59 ans, Rifi avait rejoint les rangs de l’armée irakienne et pris part à la guerre Irak-Iran, ce qui lui a valu d’être fait prisonnier par les Iraniens en 1982. Libéré après six années de captivité, Rifi — qui avait, semble-t-il, été entre-temps embrigadé par ses géôliers — a choisi de demeurer en Iran où il a fait du commerce. Il a ensuite brièvement regagné son pays mais a choisi de ne pas y rester et est donc revenu en Iran en 1989. Là, il a épousé une certaine Zeinab Mouzfer, dont il a eu deux enfants. Il a ensuite vécu quelques années en Grande-Bretagne et en Nouvelle-Zélande avant de s’installer à Damas. Quelques mois plus tard, il lui a été enjoint par les Iraniens de gagner Beyrouth pour y rencontrer un certain Abou Zahra chargé de lui assurer de faux documents de voyage munis d’un faux visa français pour lui et sa famille.
C’est muni de ces documents que Rifi a pris l’avion pour Paris avec son épouse et ses enfants. Arrivé à l’Aéroport Charles de Gaulle, Rifi a déchiré son passeport et l’a dissimulé dans ses chaussettes avant de demander l’asile politique. Il a toutefois été soumis à une fouille minutieuse par les douaniers français qui ont découvert le faux document de voyage et l’ont renvoyé ipso facto vers Beyrouth où il a été arrêté et déféré devant le Parquet.
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