Le prix UNESCO d’éducation à la paix vient d’être décerné à Chiara Lubich 76 ans, fondatrice du mouvement des Focolari qui regroupe 2000 membres dans le monde, en compte 300 au Liban, et reçoit le soutien de quelque 2 millions de sympathisants de toutes nationalités, couleurs et croyances.
Les Focolari — pluriel d’un mot italien qui signifie «foyer» —, sont nés en pleine seconde guerre mondiale, Chiara Lubich et quelques — uns de ses amis ont voulu par là répondre à cette question: «comment peut-on, après les tueries de la guerre, bâtir entre les peuples une civilisation de l’amour?» C’est ainsi qu’a commencé ce qui devait devenir une famille de petites communautés de laïcs qui se donnent pour mission de vivre à fond l’appel évangélique, tout en restant insérés dans leur milieu social.
Pour Chiara Lubich le secret de sa réussite «réside dans un style de vie adopté par des millions de personnes, qui puise son inspiration fondamentale dans les principes chrétiens, mais qui souligne aussi des valeurs similaires présentes dans d’autres religions ou dans des cultures différentes. Dans un monde qui a besoin de retrouver et de consolider la paix, ce nouveau style apporte précisément la paix et l’unité. Il s’agit d’une spiritualité nouvelle, actuelle et moderne: la spiritualité de l’unité».
On reste cependant aux antipodes de tout syncrétisme, le mouvement des Focolari se définissant volontiers comme «l’œuvre de Marie». La Croix n’y est jamais oubliée, ni le lien filial avec le Pape. Mais comme le souligne Dominique Chivot, dans le journal La Croix, «le succès de cette spiritualité communautaire tient aussi au rôle-clé qu’y occupe l’œcuménisme et même, aujourd’hui, le dialogue interreligieux». Chiara Lubich, expliquent les Focolari, a été la première surprise à voir des fidèles d’autres religions se sentir à l’aise dans son mouvement et s’en réclamer sans complexe.
«Donner pour être»
Le fondement philosophique de cette œuvre doit être trouvé à la fois dans les œuvres d’Emmanuel Mounier et de Gabriel Marcel. Chiara Lubich explique ainsi qu’on ne possède vraiment que ce qu’on donne, et qu’il faut «donner pour être».
Le prix UNESCO lui a été remis «en reconnaissance de son œuvre en faveur de l’éducation à la paix, de la réconciliation et de la confiance entre les êtres humains de tous les continents, de toutes les traditions religieuses, spirituelles et philosophiques», a déclaré Francine Fournier, sous-directeur général de l’UNESCO, au cours de la cérémonie de remise du prix. «La libération par l’éducation est le mandat fondamental de l’UNESCO», a-t-elle rappelé, «et une forme de prévention de la violence».
Le prix UNESCO avait été décerné en 1994 à Mère Theresa de Calcutta. Les Focolari publient à Beyrouth une brochure mensuelle «Cité nouvelle», dans des éditions française et arabe, qu’on peut recevoir par abonnement.
Fady NOUN
• Pour en savoir plus sur les Focolari, appeler les numéros: 321297 et 334434.
Les Focolari — pluriel d’un mot italien qui signifie «foyer» —, sont nés en pleine seconde guerre mondiale, Chiara Lubich et quelques — uns de ses amis ont voulu par là répondre à cette question: «comment peut-on, après les tueries de la guerre, bâtir entre les peuples une civilisation de l’amour?» C’est ainsi qu’a commencé ce qui devait devenir une famille de petites communautés de laïcs qui se donnent pour mission de vivre à fond l’appel évangélique, tout en restant insérés dans leur milieu social.
Pour Chiara Lubich le secret de sa réussite «réside dans un style de vie adopté par des millions de personnes, qui puise son inspiration fondamentale dans les principes chrétiens, mais qui souligne aussi des valeurs similaires présentes dans d’autres religions ou dans des cultures différentes. Dans un monde qui a besoin de retrouver et de consolider la paix, ce nouveau style apporte précisément la paix et l’unité. Il s’agit d’une spiritualité nouvelle, actuelle et moderne: la spiritualité de l’unité».
On reste cependant aux antipodes de tout syncrétisme, le mouvement des Focolari se définissant volontiers comme «l’œuvre de Marie». La Croix n’y est jamais oubliée, ni le lien filial avec le Pape. Mais comme le souligne Dominique Chivot, dans le journal La Croix, «le succès de cette spiritualité communautaire tient aussi au rôle-clé qu’y occupe l’œcuménisme et même, aujourd’hui, le dialogue interreligieux». Chiara Lubich, expliquent les Focolari, a été la première surprise à voir des fidèles d’autres religions se sentir à l’aise dans son mouvement et s’en réclamer sans complexe.
«Donner pour être»
Le fondement philosophique de cette œuvre doit être trouvé à la fois dans les œuvres d’Emmanuel Mounier et de Gabriel Marcel. Chiara Lubich explique ainsi qu’on ne possède vraiment que ce qu’on donne, et qu’il faut «donner pour être».
Le prix UNESCO lui a été remis «en reconnaissance de son œuvre en faveur de l’éducation à la paix, de la réconciliation et de la confiance entre les êtres humains de tous les continents, de toutes les traditions religieuses, spirituelles et philosophiques», a déclaré Francine Fournier, sous-directeur général de l’UNESCO, au cours de la cérémonie de remise du prix. «La libération par l’éducation est le mandat fondamental de l’UNESCO», a-t-elle rappelé, «et une forme de prévention de la violence».
Le prix UNESCO avait été décerné en 1994 à Mère Theresa de Calcutta. Les Focolari publient à Beyrouth une brochure mensuelle «Cité nouvelle», dans des éditions française et arabe, qu’on peut recevoir par abonnement.
Fady NOUN
• Pour en savoir plus sur les Focolari, appeler les numéros: 321297 et 334434.
Le prix UNESCO d’éducation à la paix vient d’être décerné à Chiara Lubich 76 ans, fondatrice du mouvement des Focolari qui regroupe 2000 membres dans le monde, en compte 300 au Liban, et reçoit le soutien de quelque 2 millions de sympathisants de toutes nationalités, couleurs et croyances.Les Focolari — pluriel d’un mot italien qui signifie «foyer» —, sont nés en...
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