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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Orient Le Jour sur Internet

MOSCOU, 31 Janvier (AFP). — Le président russe Boris Eltsine, que certains proches du pouvoir décrivent en privé comme «gravement malade», reçoit dimanche son homologue français Jacques Chirac pour un entretien crucial essentiellement consacré à l’avenir de la sécurité en Europe.
Si le chef de l’Etat russe est, comme le dit officiellement le Kremlin, en état de tenir une conversation difficile, sa rencontre avec Jacques Chirac constituera une étape importante dans le processus de négociations russo-occidental sur la nouvelle architecture européenne de sécurité, souligne-t-on de source diplomatique à Moscou.
En juillet, un sommet de l’OTAN doit décider d’intégrer à l’Alliance plusieurs pays d’Europe centrale. La Russie, qui s’oppose à ce projet, espère que la France se montrera réceptive à ses arguments.
La diplomatie française, traditionnellement, insiste sur deux points qui plaisent à Moscou: la nécessité de donner toute sa place à la Russie dans un système de sécurité européen, et le besoin de faire contrepoids à l’influence américaine pour la sécurité du vieux continent.
Jeudi, Jacques Chirac s’est entretenu au téléphone avec le président américain Bill Clinton, pour évoquer le dossier de l’OTAN avant sa visite à Moscou. Les deux hommes ont notamment parlé des «relations entre l’Alliance et la Russie, ainsi que l’Ukraine», a indiqué l’Elysée.
Dans ce contexte, Boris Eltsine — qui fête samedi en famille ses 66 ans — devra se montrer capable de suivre une discussion sur un sujet ardu. Le programme prévoit environ trois heures d’entretiens, y compris le déjeuner, «en cercle restreint», avec seulement les conseillers diplomatiques et les interprètes.
Mais les Russes ont explicitement demandé à Jacques Chirac de venir sans journaliste ni photographe , afin peut-être d’éviter la mésaventure survenue début janvier lors de la visite du chancelier allemand Helmut Kohl. Une télévision allemande avait alors filmé Boris Eltsine, visiblement victime d’un malaise et pris de tremblements.
Jeudi, le quotidien communiste La Pravda, affirmant avoir eu accès à un rapport des services secrets allemands, assurait que le chancelier et son entourage avaient été «horrifiés» de l’état de santé du président russe. «Boris Eltsine peut survivre de quelques mois à un an, délai pendant lequel il sera la plupart du temps pratiquement incapable d’exercer ses fonctions», ajoutait La Pravda, citant le rapport allemand.
Depuis sa sortie de l’hôpital le 20 janvier, après une double pneumonie, le président vit dans une résidence de campagne, et n’est revenu passer que quelques heures au Kremlin. Il a notamment annulé le sommet Russie-Union européenne des 3 et 4 février à La Haye, et fait reporter à mars un sommet de la CEI prévu fin janvier.
Les chancelleries occidentales observent cependant que Boris Eltsine reste incontournable sur le dossier de l’OTAN, et que les évolutions récentes de la position russe sont survenues après des interventions personnelles du président.
Alors que nombre d’hommes politiques demandent une révision constitutionnelle, pour permettre de prendre les décisions gelées par l’absence du président, le porte-parole du Kremlin a affirmé vendredi que le chef de l’Etat était opposé à tout amendement à court terme de la loi fondamentale.
MOSCOU, 31 Janvier (AFP). — Le président russe Boris Eltsine, que certains proches du pouvoir décrivent en privé comme «gravement malade», reçoit dimanche son homologue français Jacques Chirac pour un entretien crucial essentiellement consacré à l’avenir de la sécurité en Europe.Si le chef de l’Etat russe est, comme le dit officiellement le Kremlin, en état de tenir...