Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban fait assumer à Israël la responsabilité des attaques du Hezbollah

Un calme tendu a régné au cours des dernières vingt-quatre heures au Liban-Sud à la suite de la dernière opération du Hezbollah qui avait fait dans la nuit de mercredi trois tués — dont un officier — et un blessé dans les rangs de l’armée israélienne à l’intérieur de la zone occupée.
Cette nouvelle opération, intervenue après trois semaines d’accalmie relative, avait été suivie jeudi d’une escalade politique, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu invitant la Syrie à refréner le Hezbollah, tandis que le chef de l’Etat israélien Ezer Weizman appelait le gouvernement de M. Netanyahu à ne pas reprendre les négociations de paix avec Damas.

Les réactions politiques aux développements militaires au Sud se sont poursuivies hier aussi bien au Liban qu’en Israël. Le chef de la diplomatie Farès Boueiz a, notamment, rejeté sur l’Etat hébreu la responsabilité de la récente attaque du Hezbollah.
«Israël sait parfaitement qu’il ne peut occuper le territoire du Liban-Sud sans susciter une réaction de la population qui affronte cette occupation», a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères.
«Il sait qu’en continuant d’occuper un territoire libanais, alors que l’ONU est impuissante à faire appliquer les résolutions stipulant son retrait inconditionnel, il a lancé la balle dans le camp de la résistance», a-t-il ajouté.
Interrogé sur les menaces de riposte brandies par Israël, M. Boueiz a estimé que l’attaque du Hezbollah ne serait qu’un «prétexte». «Si l’attaque avait eu lieu en territoire israélien, il y aurait eu effectivement une erreur. Mais l’opération s’est déroulée sur un territoire occupé par l’armée israélienne, c’est donc de toute évidence une action de résistance face à une armée d’occupation, dans un territoire occupé», a-t-il dit.
«Il est temps qu’Israël comprenne que son occupation du Liban-Sud ne peut lui octroyer la sécurité, bien au contraire, elle ne fera que l’enfoncer dans ce bourbier et lui coûter de plus en plus cher», a conclu M. Boueiz.

Pas de retrait
unilatéral

Au plan israélien, les différents responsables officiels ont continué à pointer du doigt la Syrie, lui faisant assumer la responsabilité des développements en cours au Liban-Sud. Commentant l’attaque de la nuit de mercredi, le ministre israélien des Affaires étrangères, M. David Lévy, a affirmé hier à Paris que «la Syrie a une responsabilité directe dans cette affaire». «Elle continue de fournir des armes au Hezbollah grâce à l’Iran et cela est incompatible avec les déclarations syriennes concernant leur volonté de faire la paix», a déclaré M. Lévy.
De son côté, le ministre israélien de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï, a appelé la Syrie, dans une déclaration faite à Haïfa, à reprendre les négociations avec Israël «car c’est le seul moyen de mettre fin au terrorisme et à la violence».
Quant au chef d’état-major israélien, le général Amnon Shahak, il a exclu un retrait militaire unilatéral de la «zone de sécurité». «Un retrait unilatéral de nos troupes du Sud ne pourrait que porter atteinte à la sécurité des localités du nord d’Israël», a indiqué le général Shahak à la radio militaire au cours d’une visite à l’hôpital de Haïfa.
«Il n’y a personne avec qui conclure un accord au Liban. Le gouvernement de Beyrouth ne peut pas ou ne veut pas prendre la responsabilité de ce qui se passe au Liban-Sud», a-t-il ajouté.

Khaddam répond
à Netanyahu

Signalons, par ailleurs, que le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam a affirmé jeudi soir à Doha le droit du Hezbollah à «résister» à l’occupation israélienne.
Interrogé par des journalistes dans la capitale qatariote sur l’appel de M. Netanyahu, qui avait demandé à Damas de refréner le Hezbollah, M. Khaddam a répondu que cette «formation libanaise ne combat pas en territoire israélien mais résiste contre les Israéliens en territoire libanais».
«Qu’ils (les Israéliens) s’en aillent (du Liban-Sud) et ils vont y gagner la tranquillité, le Liban y gagnera la sienne et nous y gagnerons la nôtre», a-t-il souligné.
Un calme tendu a régné au cours des dernières vingt-quatre heures au Liban-Sud à la suite de la dernière opération du Hezbollah qui avait fait dans la nuit de mercredi trois tués — dont un officier — et un blessé dans les rangs de l’armée israélienne à l’intérieur de la zone occupée. Cette nouvelle opération, intervenue après trois semaines d’accalmie...