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Actualités - CHRONOLOGIE

Syriens et israéliens à la conférence euroméditerranéenne Damas veut coopérer avec Washington et l'UE pour la paix au P.O.

La Syrie multiplie depuis quelque temps les gestes de bonne volonté s’agissant du processus de paix régional. Jeudi, la presse de Damas a fait état de l’intérêt que porte le gouvernement à des initiatives aussi bien des Etats-Unis que de l’Union européenne. Dans le même temps, l’émissaire de l’UE Miguel Angel Moratinos a déclaré que les Syriens étaient d’accord pour participer, tout comme Israël, à la prochaine conférence euroméditerranéenne qui se tiendra à Malte au niveau des ministres des Affaires étrangères.\
«Les autorités syriennes ont affirmé leur engagement à poursuivre le processus de Barcelone», initié en novembre 1995, a affirmé M. Moratinos, ajouant que les relations Syrie-UE sont «en bonne santé».
La conférence de Barcelone avait décidé un partenariat dans les domaines politique, économique et culturel entre les 15 pays de l’Union européenne (UE) et 12 pays riverains de la Méditerranée, dont la Syrie et Israël.
La prochaine conférence à Malte réunira également les mêmes pays. La Syrie, indique-t-on de source européenne à Bruxelles, a refusé que la réunion se tienne dans un pays arabe, en raison de la présence d’Israël. Le Maroc et la Tunisie, candidats à l’organisation de cette rencontre, ont finalement renoncé au profit de Malte.
S’agissant du processus de paix, le journal «Al-Baas» écrit jeudi: «La Syrie est disposée à coopérer avec les Etats-Unis et l’Europe pour parvenir à une paix juste et globale, laquelle constitue un objectif stratégique pour Damas».
Rappelant que Damas avait «coopéré» durant les dernières cinq années avec les Etats-Unis pour «lever les obstacles et enrayer les difficultés soulevées par Israël lors des négociations» de paix, le journal affirme que la Syrie «est toujours disposée à poursuivre cette coopération, qui fut souvent utile et nécessaire au maintien du processus de paix».
Selon M. Moratinos, M. Assad veut savoir ce que signifie la récente proposition du chef de la diplomatie israélienne David Lévy d’«une reprise des négociations sur la base de la résolution 242» du Conseil de Sécurité de l’ONU.
La 242 demande le retrait d’Israël «des» (ou «de» selon la version anglaise) territoires arabes occupés en 1967.
De sources diplomatiques occidentales à Damas, on souligne que la Syrie voudrait «s’assurer une couverture américaine et européenne» à une reprise des négociations avec Israël.
La Syrie insiste sur une reprise des négociations du point où elles s’étaient arrêtées en février 1996 car elle affirme avoir obtenu, en présence de responsables américains, un engagement du précédent gouvernement travailliste israélien à un retrait du Golan.
En revanche, Israël veut revenir à la case départ en s’attachant à une reprise des négociations «sans condition préalable», selon l’expression de son premier ministre Benjamin Netanyahu qui s’est déclaré jusqu’ici opposé à un retrait du Golan.
L’UE «va tenter de combler le fossé» entre la Syrie et Israël que séparent «une grande méfiance et un manque de compréhension», a indiqué l’envoyé spécial européen, qui a évoqué une formule de compromis.
«Retrait total (du Golan), sécurité complète (pour Israël) pourraient mener à une paix complète, et c’est la voie que nous allons prendre à l’avenir afin de rendre possible un progrès sur le volet israélo-syrien» des négociations, a conclu l’émissaire européen.
La Syrie multiplie depuis quelque temps les gestes de bonne volonté s’agissant du processus de paix régional. Jeudi, la presse de Damas a fait état de l’intérêt que porte le gouvernement à des initiatives aussi bien des Etats-Unis que de l’Union européenne. Dans le même temps, l’émissaire de l’UE Miguel Angel Moratinos a déclaré que les Syriens étaient d’accord...