Un détachement de l’armée a découvert un premier groupe de 75 personnes transies de froid, sur l’île Rankine, et un second de 50 sur un îlot voisin, à 10 km au large de Tripoli.
Selon des sources de services de sécurité, les 125 personnes sont des Kurdes syriens sans papiers d’identité, originaires de la région de Qamichli, à l’extrême nord-est de la Syrie, à la frontière avec le Kurdistan irakien.
Ils ont tous été abandonnés lundi sur les deux îles par un ou plusieurs passeurs qui leur avaient promis de les emmener clandestinement jusqu’en Grèce.
Toutes ces personnes ont été ramenées à Tripoli et remises «aux autorités compétentes», précise un communiqué de l’armée. Trois personnes, victimes du froid et de la faim, ont été hospitalisées à Tripoli.
L’armée n’indique pas les motifs, politiques, économiques ou autres, qui ont pu pousser ces dizaines de personnes à tenter de passer en Grèce, mais elle précise que deux personnes suspectées d’être des passeurs clandestins entre la Syrie et le Liban ont été arrêtées et sont actuellement interrogées.
Un des rescapés interrogé par l’AFP, Bachir Abou Zeid, 50 ans, a affirmé avoir fui la Syrie avec sa famille de onze personnes il y a un mois et demi «pour échapper à la misère».
Selon lui, les passeurs se sont fait payer 10.000 livres syriennes par personne (environ 200 dollars US) pour les convoyer au Liban.
Une fois au Liban, poursuit-il, lui et sa famille sont restés un mois et demi dans un hôtel à Beyrouth, avant d’entreprendre le voyage vers la Grèce qui a tourné court.
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