Visite inopinée de Khaddam et Chareh à Ryad

RYAD, 26 Janvier (AFP, Reuter). — Le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam et le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh sont arrivés dimanche à Ryad, porteurs d’un message du président Hafez el-Assad au roi Fahd sur le processus de paix.
M. el-Chareh a indiqué que cette visite inopinée constitue la première étape d’une tournée dans les six pays du Golfe et au Yémen.
«Nous devons transmettre des messages du président Assad aux dirigeants de ces pays, portant sur la situation dans la région et surtout l’avenir du processus de paix», a ajouté M. el-Chareh.
Il a précisé qu’il allait rencontrer ainsi que M. Khaddam le roi Fahd, avant de partir lundi pour le Koweit. Ils doivent par la suite se rendre successivement aux Emirats arabes unis, au sultanat d’Oman, à Bahrein, au Qatar et au Yémen.
Les négociations israélo-syriennes sont gelées depuis un an, et la presse officielle syrienne a appelé dimanche les Etats-Unis à peser de tout leur poids pour faire redémarrer le processus de paix au Proche-Orient.
«Nous demandons aux Etats-Unis de passer à l’acte en troquant le rôle d’intermédiaire partial à Israël pour celui d’une partie efficace et déterminée à répondre de ses engagements et promesses inscrits dans la lettre de garanties» adressée en 1991 aux parties concernées par le processus de paix, écrit le journal du parti au pouvoir, Al-Baas.
Le quotidien s’est félicité des déclarations de Mme Albright qui avait affirmé vendredi qu’«une paix globale était une très haute priorité» pour le président Bill Clinton.
«Ces propos interviennent alors que le processus de paix a besoin de tous les efforts internationaux pour le sortir de l’impasse dans lequel il se trouve depuis près d’un an», a indiqué le journal en estimant que «l’administration américaine devait profiter des circonstances alors que l’Europe, notamment la France appuie le processus de paix».

M. el-Assad avait assuré mardi le président américain Bill Clinton, dans un message de voeux à l’occasion du début de son second mandat présidentiel, de sa volonté de «poursuivre le travail ensemble» pour la réalisation de la paix au Proche-Orient.
Le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy avait indiqué jeudi qu’Israël utilisait plusieurs canaux pour tenter de relancer les négociations avec la Syrie.