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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le PNL met en garde contre l'établissement de nouvelles taxes

Le Parti national libéral a mis en garde l’Etat contre l’établissement de nouvelles taxes, dénonçant dans le même temps la décision du gouvernement de réduire de 10% les taxes douanières sur l’importation du prêt-à-porter. Le PNL est revenu à la charge contre le Pouvoir l’accusant d’aller à contre-courant du projet d’édification de l’Etat de droit. Il a minimisé dans ce cadre l’importance du projet de formation de la Haute Cour chargée de juger les présidents et les ministres.
Le conseil supérieur du PNL a tenu hier sous la présidence de son chef, M. Dory Chamoun, une réunion durant laquelle il a passé en revue l’actualité de la semaine qui vient de s’écouler. Dans son communiqué, il a minimisé l’importance du projet de formation de la Haute Cour, dont les membres parmi les parlementaires doivent être élus mercredi prochain par la Chambre.
Pour le parti de M. Chamoun, si le projet a été présenté à l’heure actuelle «alors que la polémique entre les membres de la «troïka» s’est à peine calmée», c’est dans le but d’«assurer (aux pôles du Pouvoir) une issue de sortie à la suite de la crise qu’ils ont créée et de décrisper le climat» politique général.
«Car, a poursuivi le PNL, si leur objectif était d’édifier l’Etat de droit comme ils le prétendent, les pôles du Pouvoir auraient pris soin de dynamiser le rôle des institutions, de consolider l’indépendance de l’autorité judiciaire et de mettre l’administration à l’abri des ingérences politiques». «Et si leur but était de préserver et de renforcer la démocratie, ils n’auraient pas eu recours aux hérésies qui aliènent la volonté du peuple». Parmi ces «hérésies», le PNL a cité «la dernière loi électorale» et «le projet de loi sur les municipales qui a tout l’air de consacrer la nomination des moukhtars et des conseils municipaux».
Le parti de M. Chamoun a ensuite réaffirmé la nécessité d’une «entente nationale authentique». Dans ce contexte, il a interrogé le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, sur sa «conception de l’unité nationale». Le PNL répondait ainsi au président du Conseil qui avait à maintes reprises dernièrement mis l’accent sur la préservation de l’unité nationale. «Cette unité signifierait-elle la réconciliation entre les membres de la «troïka»? Ne croit-il pas comme nous que cette unité ne peut être réalisée qu’à la suite d’une véritable réconciliation entre tous les Libanais et dans le prolongement du projet d’édification de l’Etat de droit et des institutions?», s’est interrogé le conseil du parti.

Marasme et chômage

En ce qui concerne la politique fiscale de l’Etat, le PNL a mis en garde contre toutes nouvelles taxes destinées à couvrir les charges dues à des augmentations de salaires dans le secteur public. Il a attiré l’attention du Pouvoir sur «l’ampleur de la crise socio-économique à l’ombre du marasme économique, du chômage, de la cherté de la vie, du gel des projets de développement et de l’absence de prestations sociales officielles».
Il a en outre mis en garde contre «les décisions improvisées que justifie seulement, selon lui, le souci de préserver les intérêts de certaines personnalités influentes ou privilégiées». Le PNL a dénoncé dans ce cadre la réduction dans une proportion de 10% des taxes douanières sur l’importation du prêt-à-porter. Il a rejeté la thèse selon laquelle cette mesure doit contribuer à encourager le tourisme au Liban. «Il existe d’autres mesures, comme la détaxe, susceptibles d’encourager ce secteur sans porter atteinte à l’industrie nationale», a indiqué le communiqué qui a aussi mis en garde contre le projet de baisser les taxes sur l’importation du textile. (Rappelons qu’à la suite du tollé qu’il a provoqué, le décret sur le textile a été «gelé» par le gouvernement).
Le Parti national libéral a mis en garde l’Etat contre l’établissement de nouvelles taxes, dénonçant dans le même temps la décision du gouvernement de réduire de 10% les taxes douanières sur l’importation du prêt-à-porter. Le PNL est revenu à la charge contre le Pouvoir l’accusant d’aller à contre-courant du projet d’édification de l’Etat de droit. Il a...