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Actualités - CHRONOLOGIE

Ce matin au palais de Baabda Conseil des ministres extraordinaire consacré à la rallonge budgétaire La taxe sur l'essence pourrait être majorée

Le Conseil des ministres tiendra ce matin une réunion extraordinaire au palais de Baabda afin de mettre la dernière main au projet de budget 1997 qui sera examiné et discuté à partir de mercredi prochain par l’Assemblée nationale. Le budget devrait être voté au plus tard le 31 janvier. Lors de sa séance d’aujourd’hui, le gouvernement se prononcera sur l’opportunité de l’octroi de crédits supplémentaires (d’un montant global de 175 milliards de livres libanaises) à certains ministères.
La commission des Finances, rappelle-t-on, avait déjà approuvé le principe de ces crédits supplémentaires dont le montant global sera prélevé sur les réserves du budget. A la lumière de ce feu vert parlementaire, le projet de budget a été renvoyé au gouvernement afin que l’Exécutif décide s’il veut ou non avaliser cette rallonge réclamée par certains ministres.
Les nouveaux crédits seront tirés des réserves du budget afin d’éviter l’imposition de nouvelles taxes. Or le chapitre des réserves est généralement prévu pour combler, entre autres, le déficit de l’Electricité du Liban. Le fait de pomper 175 milliards de LL de ces fonds consacrés au déficit de l’EDL implique que l’Etat se doit de prendre les mesures nécessaires afin d’améliorer la collecte des factures d’électricité impayées. Cette question sera vraisemblablement discutée aujourd’hui en Conseil des ministres (VOIR AUSSI PAGE 2).
Autre question qui pourrait être discutée ce matin par le Cabinet: l’augmentation de la taxe sur l’essence. Celle-ci pourrait être décidée afin de financer la récente augmentation des salaires des fonctionnaires et des enseignants du secteur public. Cette nouvelle échelle des salaires coûtera au Trésor près de 90 milliards de livres libanaises par an.
Prenant les devants à ce sujet, les responsables justifient une éventuelle hausse du prix de l’essence par la nécessité d’éviter un accroissement du déficit budgétaire. Ce dernier s’est élevé en 1996 à 51,1% alors que les prévisions du budget 96 situaient ce déficit à 37,6%. Pour l’exercice 1997, le projet de budget prévoit un déficit de 35,9%. Mais à la lumière des expériences passées, il paraît très peu probable que ces prévisions puissent être respectées.

Les réserves de la BDL

Toujours au chapitre des finances publiques, il convient de souligner que le gouverneur de la Banque du Liban, M. Riad Salamé, a indiqué que les réserves nettes en devises étrangères de la Banque centrale ont dépassé «largement» les 4 milliards de dollars fin 1996. «Ces réserves, qui n’englobent pas nos réserves en or, ni les dépôts des 80 banques commerciales auprès de la Banque centrale, ont progressé de 300 millions USD les trois premières semaines de janvier 1997», a-t-il précisé à l’AFP.
«Les offres de dollars sur le marché des changes se sont poursuivies en dépit de la baisse de 3 à 4 points des intérêts sur les bons du Trésor en livre libanaise à partir du 7 novembre», a-t-il indiqué.
Les intérêts s’élevaient respectivement hier à 18,12%, 16,38%, 15,89%, 14,17% sur les Bons du Trésor à deux ans, un an, six mois et trois mois.
Depuis août 1993, les réserves nettes ont plus que quadruplé, malgré plusieurs interventions massives de la BDL pour soutenir la monnaie nationale attaquée à chaque crise politique majeure.
Le poste «des avoirs bruts en devises étrangères», incluant les dépôts des établissements bancaires, a atteint 6,03 mds à la mi-janvier 1997.
Le Conseil des ministres tiendra ce matin une réunion extraordinaire au palais de Baabda afin de mettre la dernière main au projet de budget 1997 qui sera examiné et discuté à partir de mercredi prochain par l’Assemblée nationale. Le budget devrait être voté au plus tard le 31 janvier. Lors de sa séance d’aujourd’hui, le gouvernement se prononcera sur l’opportunité de...