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Actualités - CHRONOLOGIE

L'affaire des 3 diplomates irakiens et la disparition du directeur du Mariott Amman demande des explications à Beyrouth (photo)

Coup sur coup, deux affaires sont en train de mettre à l’épreuve les relations du Liban et de la Jordanie. L’élargissement de trois diplomates irakiens, accusés du meurtre d’un opposant irakien jouissant de la nationalité jordanienne, a en effet soulevé les protestations de la Jordanie, qui a reproché au Liban de «violer son engagement de combattre le terrorisme». Ensuite l’affaire de la disparition, depuis une vingtaine de jours, du Jordanien Darrar el-Karmeh, directeur financier de l’hôtel «Mariott» à Beyrouth, a incité la Jordanie à effectuer une nouvelle démarche auprès des autorités libanaises.

Les trois diplomates irakiens impliqués dans le meurtre en 1994 d’un opposant irakien ont été relâchés hier et leur expulsion doit intervenir dans les prochains jours.

La Chambre des mises en accusation que préside le juge Zahi Kanaan a approuvé dans la matinée d’hier la décision du premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Saïd Mirza, de libérer Mohamed Farès Kamel, Ali Sultan Darwiche, et Hadi Hassoun Najm, contre une caution de 50 mille livres chacun.
Les trois, rappelle-t-on, sont impliqués dans le meurtre à Beyrouth de Taleb Souheil Tamimi, titulaire de passeports jordanien et séoudien et membre dirigeant du «Conseil de l’Irak libre», mouvement d’opposition irakien basé à Londres. Son épouse, Minerva Badreddine, s’était pourvue contre la décision du juge. En rejetant ce recours, la Chambre des mises en accusation s’est conformée au rapport juridique du ministère des Affaires étrangères, fondé sur la Convention de Genève et les jurisprudences de tribunaux internationaux. Selon ce texte, sur lequel la décision de M. Mirz a été fondée, les trois Irakiens bénéficient d’un statut diplomatique et ne peuvent pas par conséquent être jugés.
Selon des sources informées, Kamel, Darwiche et Najm doivent quitter dimanche le Liban pour la Turquie avant de regagner éventuellement Bagdad. Les formalités d’expulsion auront été entre-temps achevées.
«Ils ont été pris en charge par la Sûreté générale qui doit assurer leur expulsion dans les jours qui viennent», a-t-on appris de source judiciaire.
L’ordre de relaxation des trois diplomates a été remis à midi à un commissaire de la Sûreté générale qui l’a transmis au responsable de la prison de Roumieh.
Dans les milieux diplomatiques arabes à Beyrouth, on a réaffirmé que leur libération pourrait préluder à un rétablissement des relations entre le Liban et l’Irak, rompues unilatéralement par Beyrouth une semaine après l’assassinat de Taleb Souheil.
Selon ces milieux, un tel développement révèle un réchauffement des relations syro-irakiennes.
Par ailleurs, la Jordanie attend toujours une réponse des autorités au sujet de la disparition, depuis vingt jours, d’un de ses ressortissants, directeur financier de l’hôtel «Mariott» à Beyrouth.
«Nous n’avons pas obtenu de réponse au premier memorandum envoyé le 4 janvier», au lendemain de la disparition de M. Darrar al-Karmeh, a déclaré à la presse l’ambassadeur jordanien à Beyrouth, Fakhri Abou Taleb.
«Nous avons envoyé hier un nouveau memorandum à ce sujet, qui est du ressort des autorités libanaises», a-t-il ajouté.
Une source libanaise autorisée avait indiqué dimanche à l’AFP que M. Karmeh avait été enlevé par trois hommes en civil des services de renseignements syriens, et que son rapt pourrait être lié aux récents attentats antisyriens, au Liban et en Syrie.
Coup sur coup, deux affaires sont en train de mettre à l’épreuve les relations du Liban et de la Jordanie. L’élargissement de trois diplomates irakiens, accusés du meurtre d’un opposant irakien jouissant de la nationalité jordanienne, a en effet soulevé les protestations de la Jordanie, qui a reproché au Liban de «violer son engagement de combattre le terrorisme»....