La réunion s’étalera sur trois jours et doit s’achever le vendredi 31 janvier, sinon le Conseil des ministres pourra prendre une résolution en vertu de laquelle le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, rendra par décret le projet de budget exécutoire dans la forme présentée à la Chambre. L’examen du budget sera transmis en direct par les médias audiovisuels.
La commission parlementaire des Finances et du Budget a approuvé hier les fonds alloués à l’Institut national pour la promotion des investissements, le Conseil exécutif des grands projets et le Conseil exécutif des grands projets de Beyrouth. Elle a également approuvé le projet de loi sur la clôture des comptes de l’exercice 1995.
La commission a entamé l’examen de l’exposé des motifs du projet de loi de finances, ce qui a donné lieu, apprend-on de sources parlementaires, à des critiques concernant les priorités définies par le gouvernement.
La Haute-Cour
Rappelons que dans sa déclaration, le troisième Cabinet Hariri s’était engagé à accorder la priorité au dossier socio-économique. Un engagement qui ne transparaît toutefois pas dans les chiffres du projet de budget, dont 77% sont consacrés aux salaires des fonctionnaires du secteur public et au service de la dette..
Durant la réunion du 29 janvier et avant de plancher sur le projet de loi de finances, le Parlement élira les députés membres de la Haute-Cour chargée de juger les présidents et les ministres. Il y a lieu d’indiquer que cette instance est composée de septs députés élus et de huit des plus hauts magistrats libanais, pris par ordre hiérarchique ou, à rang égal, par ordre d’ancienneté. Les juges sont nommés par la Cour de cassation. Trois autres sont nommés en réserve.
Dans certains milieux parlementaires, on a considéré que la décision de M. Berry de former à l’heure actuelle la Haute-Cour constitue une réponse au chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, qui avait récemment approuvé la position du président Sélim Hoss.
Réagissant aux propos du chef du Législatif (selon lesquels la «troïka» servait de couverture à des détournements de fonds et à la mainmise sur les institutions de l’Etat), M. Hoss avait réclamé la formation d’une commission d’enquête parlementaire.
D’autres sources parlementaires ont en revanche exclu tout lien entre l’appui du chef de l’Etat à la proposition du président Hoss et la décision d’élire les députés membres de la Haute-Cour, rappelant que l’instance en question doit être formée après l’élection de chaque nouveau Parlement.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes