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Actualités - CHRONOLOGIE

La visite est à l'étude annonce le Vatican Jean-Paul II à Beyrouth début mai ?


CITE DU VATICAN, 22 Janvier (AFP). — Jean-Paul II a l’intention de se rendre prochainement à Beyrouth et à Sarajevo, deux voyages qu’il souhaite réaliser depuis longtemps dans deux villes qui sont le symbole de la violence des conflits ethniques et religieux du XXe siècle.

Soulignant sa crainte que l’Europe ne renonce à ses valeurs face au conflit dans l’ex-Yougoslavie, Jean-Paul II avait appelé 300.000 jeunes Européens, rassemblés en septembre 1995 au sanctuaire marial italien de Lorette (centre), «à rejeter les idéologies aveugles et toute forme d’intolérance». Saluant les jeunes de Sarajevo, il avait lancé: «comme j’aimerais être avec vous».
Il y a deux ans, la visite à Sarajevo avait dû être reportée en raison des combats. L’aéroport où le pape aurait dû arriver était à portée de tir de l’artillerie serbe et les responsables serbes avaient refusé de garantir la sécurité du chef de l’Eglise catholique.
Le projet sera complètement arrêté quand le père Roberto Tucci, organisateur des voyages du pape à l’étranger, se sera rendu à Sarajevo, a-t-on souligné au Vatican. Le père Tucci vient de rentrer du Brésil où il a mis au point la visite du pape programmée pour octobre prochain.
Le voyage au Liban est aussi un de ceux auxquels le pape tient le plus en raison des souffrances subies par les Libanais en 15 ans de guerre, et parce que ce pays est riche de nombreuses communautés chrétiennes et musulmanes qui en avaient fait un symbole de la coexistence entre les religions.
«Le Liban veut vivre et revenir à sa vocation historique qui est la coexistence entre les cultures et les traditions diverses», a-t-il déclaré à plusieurs reprises.
Officiellement, le pape se rend à Beyrouth pour proclamer les résultats du synode — réunion des cardinaux et des évêques — sur le Liban qui s’est tenu au Vatican en novembre 1995 et qui a appelé les chrétiens libanais partis pendant la guerreà revenir dans leur pays et à y jouer un rôle social et politique de premier plan.
Depuis le début de son pontificat, en 1978, Jean-Paul II a exprimé le désir de se rendre au Liban, mais la guerre l’en a empêché. En mai 1994, un projet de visite a été abandonnéen raison du sanglant attentat dans l’église de Zouk et à cause de dissensions entre les chrétiens libanais, certains considérant que la visite de Jean-Paul II cautionnerait la présence de 30.000 soldats syriens au Liban.
A noter, par ailleurs, que Jean-Paul II a souhaité mercredi que les Eglises chrétiennes «surmontent les réticences qui demeurent» en «intensifiant le dialogue théologique, l’œcuménisme spirituel et la conversion du cœur et de l’esprit».
«Comment les chrétiens peuvent-ils inviter à la réconciliation, a-t-il affirmé à l’occasion de l’audience générale hebdomadaire au Vatican, s’ils ne sont pas eux-mêmes pleinement réconciliés avec ceux qui partagent leur foi?».
Le thème de la réconciliation entre chrétiens a été choisi cette année pour la semaine de prière pour l’unité des chrétiens que le pape clôturera samedi prochain en présidant une cérémonie œcuménique dans la basilique Saint-Paul à Rome.
Dans son discours adressé à 5.000 pèlerins qui assistaient à l’audience générale, Jean-Paul II a évoqué les nombreux «pas, petits mais importants», qui ont été faits, notamment cette année, sur le chemin vers la réunification des Eglises chrétiennes.
«Il est vrai, a-t-il dit, que sur la route œcuménique, nous trouvons des motifs de tristesse» tels que «des difficultés doctrinales, des tensions, des réticences ainsi que des manifestations de méfiance qui s’expriment parfois par des expressions d’agressivité gratuite». Mais il y a aussi, a-t-il ajouté, «des éléments encourageants, connus ou non publiquement» et surtout «l’espérance que Dieu réalisera sa volonté par sa grâce».
CITE DU VATICAN, 22 Janvier (AFP). — Jean-Paul II a l’intention de se rendre prochainement à Beyrouth et à Sarajevo, deux voyages qu’il souhaite réaliser depuis longtemps dans deux villes qui sont le symbole de la violence des conflits ethniques et religieux du XXe siècle.Soulignant sa crainte que l’Europe ne renonce à ses valeurs face au conflit dans l’ex-Yougoslavie,...