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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Appelant le chef du gouvernement à un dialogue sérieux Abou Rizk : Hariri dirige le pays avec une mentalité d'homme d'affaires

Le président de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL), M. Elias Abou Rizk, est revenu à la chargé hier contre le premier ministre, M. Rafic Hariri, l’accusant de «diriger le pays avec une mentalité d’homme d’affaires». Appelant le chef du gouvernement à «un dialogue sérieux», le responsable syndical a déclaré que la politique de M. Hariri «mène le pays à la ruine».
M. Abou Rizk a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a méthodiquement répondu aux propos de M. Hariri devant les représentants du patronat lors d’un iftar offert en sa résidence dimanche 13 janvier.
M. Abou Rizk a notamment déclaré: «Le chef du gouvernement a dit que le dialogue sera difficile à entamer tant que les ouvriers ne sont pas convaincus de la nécessité de créer de nouveaux emplois et continuent à axer leurs revendications sur l’amélioration des prestations. il a ajouté que la situation ne s’améliorera pas tant qu’un contrat social n’est pas conclu entre l’Etat, les travailleurs et les patrons. Ces propos sont imprécis car la création d’emplois fait partie des revendications de la CGTL. Mais ce n’est pas en baissant les impôts sur les sociétés financières qu’on arrive à ce but. De toute façon, la CGTL ne réclame pas d’augmentation des salaires. Tout ce qu’elle veut, c’est préserver les acquis des travailleurs et réajuster les salaires qui se sont érodés à cause de l’inflation. En d’autres termes, nous ne cherchons pas à compliquer les choses, mais nous avons notre propre programme de réformes».
Le président de la CGTL a ajouté que le pouvoir d’achat des Libanais a baissé ces cinq dernières années de 40%. Il a d’autre part reproché au gouvernement d’avoir «gelé les allocations, de ne pas avoir ajusté les salaires des fonctionnaires du secteur public depuis 1995, alors que le bidon d’essence avait été augmenté de 3000 livres pour financer, soi-disant, l’échelle des salaires dans le secteur public».
M. Abou Rizk a, par ailleurs, accusé M. Hariri de vouloir paralyser «les institutions au sein desquelles un véritable dialogue peut s’instaurer». Le leader syndical a notamment mentionné le conseil économique et social, le conseil d’administration de la Caisse nationale de la Sécurité sociale, le conseil d’administration de l’Office national de l’emploi et le conseil supérieur de la politique économique.
Evoquant les orientations du gouvernement, M. Abou Rizk a déclaré que «la dette provoquée par les options économiques de M. Hariri va ruiner le pays». «Le premier ministre, a-t-il ajouté, affirme qu’il ne croit pas à l’impôt progressif (...) et reconnaît que les grandes sociétés ne paient pas leurs impôts. Son attitude traduit la mentalité de l’homme d’affaires qui n’a aucun respect pour les lois».
Il a en outre accusé le gouvernement d’œuvrer à la division du mouvement syndical, affirmant que «les rangs de la CGTL resteront unifiés en dépit de toutes les pressions qu’elle subit de la part du pouvoir».
M. Abou Rizk a d’autre part exprimé le soutien de la CGTL aux revendications des syndicats des pilotes et des employés de la MEA qui ont observé hier une grève de 24 heures.
Sur un autre plan, le secrétaire général de la Confédération générale des syndicats sectoriels (CGSS), M. Antoine Béchara, a fixé au 14 février prochain la date de l’élection des membres du comité exécutif de la CGSS.
Le président de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL), M. Elias Abou Rizk, est revenu à la chargé hier contre le premier ministre, M. Rafic Hariri, l’accusant de «diriger le pays avec une mentalité d’homme d’affaires». Appelant le chef du gouvernement à «un dialogue sérieux», le responsable syndical a déclaré que la politique de M. Hariri...