Mise au jour d'une filière algérienne de trafic d'armes Opérations anti-islamistes en France et en Allemagne

PARIS, 21 janvier (AFP). — Les polices française et allemande ont mis au jour un trafic international d’armes destiné à la guérilla islamiste algérienne, au cours d’opérations conjointes mardi ayant abouti à l’interpellation d’au moins 22 personnes en France et à la saisie de documents en Allemagne, a-t-on appris de sources officielles.
Selon des sources policières ayant participé à ces opérations, des munitions destinées au maquis algérien étaient chargées non loin de Francfort, dans des voitures arrivant de Londres. Les investigations ont été orientées sur les principaux points de passage des véhicules, de l’Allemagne à la Méditerranée.
En France, les agents de la police judiciaire et du contre-espionnage (DST) ont frappé dans la région parisienne, à Nice et Marseille (sud-est) ainsi qu’à Metz et Bar-le-Duc, dans le nord-est du pays, qui constituaient des étapes des trafiquants.
Lors des perquisitions entreprises, les enquêteurs ont découvert de faux papiers français, ayant permis à leurs détenteurs de circuler en Europe.
Mais ces opérations, a précisé une source policière, n’ont aucun lien avec l’attentat dans la station Port Royal du métro parisien du 3 décembre dernier (4 morts, une centaine de blessés), ni avec la vague d’attentats de 1995 en France, qui avait fait 8 morts et quelque 200 blessés.
En Allemagne, des dizaines de perquisitions ont été effectuées à Francfort et dans les villes voisines de Wiesbaden et d’offenbach (ouest). Selon le parquet fédéral de Karlsruhe, compétent pour les affaires de terrorisme, il n’y a pas eu d’interpellation, ni de saisie d’armes ou d’explosifs.
En revanche, les enquêteurs ont saisi des documents qu’ils vont étudier, a précisé le porte-parole du parquet.
Les perquisitions visaient des milieux soupçonnés d’être proches du Groupe islamiste armé (GIA), la plus radicale des organisations islamistes algériennes. La justice allemande les soupçonne d’avoir acquis des explosifs ou munitions en Allemagne pour les acheminer jusqu’en Algérie via la France.