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Actualités - CHRONOLOGIE

Alors que le GIA promet de nouveaux massacres ALger de nouveau ensanglanté par deux attentats à la voiture piégée

Au moins six personnes ont été tuées hier à Alger, selon un premier bilan officiel, et plus de 40 blessées par l’explosion d’une voiture piégée contre un autobus, alors que le Groupe islamique armé (GIA) a menacé de conduire de nombreux massacres lors du Ramadan. En fin de soirée un deuxième véhicule également piégé explosait près d’un parc d’attractions pour les enfants sur les hauteurs d’Alger. Selon un bilan provisoire, une personne au moins a été tuée et plusieurs autres ont été blessées.
Des habitants ont indiqué que le bilan du premier atentat, commis en plein centre d’Alger, était d’au moins 16 morts. Cette attaque porte à près de 150 le nombre de personnes tuées depuis le début du Ramadan, le 10 janvier, dans une vague de violences sans précédent en cinq ans de conflit.
Peu avant 16h45 locales (15h45 GMT), une nouvelle explosion a secoué le centre de la capitale. Une voiture piégée — une Honda Civic — a explosé au passage d’un autobus, sur le boulevard des Martyrs, artère algéroise très fréquentée.
Des témoignages indiquaient que l’explosion avait été provoquée par une bombe placée à l’intérieur de l’autobus.
Le véhicule de transport de personnel s’est embrasé, selon un journaliste sur place. «Les corps ont été sortis complètement calcinés du bus par les pompiers», a raconté un habitant. Plusieurs passants ont été blessés.
L’explosion, entendue dans tout le centre-ville, a semé la panique. Des maisons, situées des deux côtés de la rue, ont été endommagées par des éclats. Des morceaux de ferraille jonchaient la chaussée.
A cette heure, les habitants préparent le repas qui marque la rupture du jeûne du Ramadan, peu avant 18h00 locales. «J’ai été soulevé de mon siège et jeté à terre», a raconté un habitant, proche du lieu de l’explosion.
A l’hôpital central Mustapha, les blessés recevaient des soins. Sa chemise tachée de sang, un homme se faisait poser des points de suture en hurlant. Un enfant de cinq ans environ était blessé à l’œil.
De nombreux Algérois redoutaient de nouvelles attaques après le choc de l’attentat aveugle de Belcourt, dimanche soir. L’explosion d’une voiture piégée dans ce grand quartier populaire avait fait 21 morts, selon un bilan officiel. Mais le quotidien privé Liberté avançait mardi un bilan de 42 morts.
Hier, le quotidien privé El Watan a diffusé un communiqué attribué au GIA. Le texte a promis de nombreux massacres durant le Ramadan et menacé la population, en affirmant qu’il «n’y avait plus de neutralité dans la guerre».
«La guerre continuera et s’intensifiera durant le mois de Ramadan et nous avons les moyens et les hommes pour châtier ceux qui ne sont pas de notre côté», a averti le texte du GIA, sous réserve d’authentification.
Selon El Watan, ce communiqué, non daté, signé par l’émir (chef) du GIA, Antar Zouabri, a notamment été diffusé dans les mosquées de Baraki (banlieue sud d’Alger) et Sidi-Moussa (à 30 km au sud d’Alger).
«A l’exception de ceux qui sont avec moi, tous les autres sont des «apostats» et méritent la mort», a menacé le texte d’Antar Zouabri.
Le GIA, formé notamment d’anciens «Afghans» (vétérans de la guerre d’Afghanistan), prône un «embrasement général» en Algérie pour instaurer un Etat islamique.
Ses dernières attaques ont principalement visé des villageois, retrouvés égorgés et décapités, et la capitale (3 millions d’habitants) — où chaque attentat spectaculaire est assuré d’un fort retentissement —, dans la volonté évidente de provoquer le maximum de victimes.
Un autre texte attribué au GIA, fait l’apologie d’actes de barbarie, justifiés au nom de l’islam. Ce texte, un éditorial de la publication Al-qital (Le combat), datant de deux mois, n’était, lui non plus, pas formellement authentifié.
«Les lions du GIA — le seul porte-flambeau du Djihad (guerre sainte) — frappent au milieu des villes et en plein jour, semant la terreur dans les cœurs des apostats (...)», explique notamment le texte.
Le premier parti islamiste légal, le Mouvement de la société islamique (MSI-Hamas) de Cheikh Mahfoud Nahnah, a annoncé hier une prochaine initiative du parti destinée à «mettre fin à l’effusion de sang».
Le MSI-Hamas, qui détient deux sièges au sein du gouvernement, estime que «la situation sécuritaire a connu dernièrement une escalade sans précédent», alors que les autorités affirment depuis plus d’un an n’être confrontées qu’à un «terrorisme résiduel», après cinq années de violences qui ont fait plus de 50.000 morts, selon des sources occidentales.
De son côté, la France s’est déclarée mardi «préoccupée et choquée» par ces derniers attentats qui frappent «de façon aveugle et sauvage la population algérienne».


Au moins six personnes ont été tuées hier à Alger, selon un premier bilan officiel, et plus de 40 blessées par l’explosion d’une voiture piégée contre un autobus, alors que le Groupe islamique armé (GIA) a menacé de conduire de nombreux massacres lors du Ramadan. En fin de soirée un deuxième véhicule également piégé explosait près d’un parc d’attractions pour...