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Actualités - DISCOURS

Hariri : les pressions israéliennes sur le Liban et la Syrie ont commencé

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a affirmé hier que «les pressions (israéliennes) sur le Liban et la Syrie ont commencé» et a assuré que «les pressions de nature militaire n’amèneront pas la direction politique libanaise à modifier ses positions».
M. Hariri a tenu ces propos au cours d’un iftar qu’il a offert en sa résidence de Koreytem en l’honneur des étudiants. Environ un millier d’étudiants et une cinquantaine d’enfants de l’orphelinat islamique ont pris le repas de la rupture du jeûne à la table du premier ministre.
Interrogé au sujet des développements régionaux à venir à la lumière de la signature de l’accord sur Hébron, M. Hariri a déclaré: «Depuis la mise en place du nouveau gouvernement, Israël donne l’impression qu’il cherche à torpiller le processus de paix. L’accord sur Hébron ne peut pas être considéré comme étant un accord nouvellement élaboré. Le texte avait déjà été préparé du temps du Cabinet travailliste. Mais sa «mise en œuvre» a été reportée de plusieurs semaines en attendant les élections israéliennes. De nouvelles négociations ont été entamées et au bout de six mois, (Israéliens et Palestiniens) sont parvenus à cet accord à travers lequel Israël a tenté d’obtenir le maximum de concessions et de garanties. L’Etat hébreu veut redorer son image et donner l’impression qu’il n’est pas opposé à la paix. En définitive, cet accord profitera à Israël et les médias occidentaux diront que Benjamin Netanyahu a accompli un pas en direction de la paix. Pour notre part, il s’agit d’un accord entre Israéliens et Palestiniens et nous ne voulons pas intervenir dans les affaires des autres. Cependant, sa mise en œuvre aura sûrement des répercussions au Liban et dans tous les pays arabes. Et comme nous l’avons constaté, certains Etats arabes ont déjà annoncé leur disposition à renouer le contact avec Israël. D’autre part, on commence à dire que les négociations entre l’Etat hébreu et la Syrie doivent reprendre. Le Liban est prêt à reprendre les pourparlers, de même que Damas. Mais sur quelles bases? Un journal israélien a rapporté qu’avant son départ, M. Warren Christopher a adressé une lettre à Israël déliant les Etats-Unis de ses engagements à l’égard de la Syrie. Jusqu’à l’heure, je n’ai pas eu connaissance d’un commentaire américain au sujet de cette lettre. Il ne fait pas de doute que les pressions contre le Liban et la Syrie ont commencé. S’agira-t-il de pressions militaires? Les expériences du passé ont prouvé que ce genre de pressions n’a pas donné de résultats. Les Israéliens peuvent tuer, détruire, terroriser mais en fin de compte, la direction politique libanaise ne modifiera pas ses positions. La solution est donc politique et doit se baser sur les principes de la conférence de Madrid».

«Toutes les semaines, nous entendrons une nouvelle histoire, a ajouté le chef du gouvernement. Un jour, ils (les Israéliens) recommencent à parler de l’option «Liban d’abord». Un autre jour, ils se déclarent prêts à se retirer du Golan... et disent le contraire le lendemain (...) La situation dans la région est délicate, mais elle n’est pas dangereuse. Toutefois, certains pensent qu’elle l’est. Nous devons être vigilants et consolider le Front interne. Il y a tous les jours des tentatives pour semer la discorde entre les Libanais. Des efforts colossaux sont déployés pour semer les germes de la division entre les Libanais, notamment en lançant des rumeurs. Néanmoins, en dépit de tout cela, je pense qu’il n’y a pas à craindre les répercussions de l’accord sur Hébron et il n’y a pas à s’inquiéter pour l’avenir du Liban».
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a affirmé hier que «les pressions (israéliennes) sur le Liban et la Syrie ont commencé» et a assuré que «les pressions de nature militaire n’amèneront pas la direction politique libanaise à modifier ses positions».M. Hariri a tenu ces propos au cours d’un iftar qu’il a offert en sa résidence de Koreytem en l’honneur des...