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Actualités - CHRONOLOGIE

La justice décide de libérer 3 diplomates irakiens accusés de l'assassinat d'un opposant

La justice a décidé hier de libérer trois diplomates irakiens, détenus depuis l’assassinat en avril 1994 à Beyrouth d’un opposant irakien. Ils doivent être relâchés dans les prochaines 24 heures à moins que les héritiers de Taleb Souheil l’opposant irakien, ne s’opposent à cette décision.
Le premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Saïd Mirza, en charge du dossier a pris cette décision après que le ministère des Affaires étrangères lui eut confirmé la semaine dernière que les trois personnes détenues benéficiaient de l’immunité diplomatique.
Le juge Mirza a décidé de relâcher les Irakiens Mohammad Farès Kamel, Ali Sultan Darwiche et Hadi Hassoun Najm, contre une caution de 33 dollars pour chacun, à la demande de leurs avocats qui ont fait prévaloir «l’immunité diplomatique».
Il a en outre décidé la libération de Georges Tarjanian, un teinturier inculpé dans l’affaire de l’assassinat de l’opposant irakien, contre une caution de 193 dollars.
La libération des trois diplomates irakiens sera effective dans les 24 heures si les proches de l’opposant irakien assassiné ne s’opposent pas à la décision de la justice. Dans le cas contraire, leur mise en liberté devrait attendre la décision d’un tribunal compétent.
Quatre Irakiens rappelle-à-on avaient été arrêtés à la suite de l’assassinat, à son domicile le 12 avril 1994, de Taleb Souheil, un opposant chiite de 70 ans.
Titulaire de passeports jordanien et séoudien, Taleb Souheil était un membre dirigeant du «Conseil de l’Irak Libre», un groupe d’opposants au régime de Saddam Hussein, basé à Londres.
Une semaine après cet assassinat, Beyrouth avait rompu ses relations diplomatiques avec Bagdad, les autorités irakiennes ayant refusé de lever l’immunité diplomatique des détenus.
L’une des personnes arrêtées était décédée en juin 1995 des suites d’une hémorragie cérébrale.
A l’époque des faits, le chef de la diplomatie, M. Farès Boueiz, avait affirmé que les diplomates avaient avoué leur implication dans l’assassinat et être des agents de renseignement.
L’Irak avait nié toute implication et accusé le Liban de violer la convention de Vienne de 1961 régissant les relations diplomatiques.

Réaction hostilede
l’opposition irakienne

La décision de la justice de libérer les trois diplomates a été critiquée par un mouvement d’opposition au régime de Bagdad.
«Nous condamnons fermement la décision de libérer trois agents irakiens qui ont reconnu avoir assassiné en 1994 cheikh Taleb Souheil», a affirmé le Congrès national irakien (CNI), mouvement d’opposition au président Saddam Hussein, basé à Londres.
La justice a décidé hier de libérer trois diplomates irakiens, détenus depuis l’assassinat en avril 1994 à Beyrouth d’un opposant irakien. Ils doivent être relâchés dans les prochaines 24 heures à moins que les héritiers de Taleb Souheil l’opposant irakien, ne s’opposent à cette décision.Le premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Saïd Mirza, en charge du...