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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président ne sera plus jamais en véritable bonne santé estime un analyste Eltsine quitte l'hôpital mais reste à l'écart


Le président russe Boris Eltsine a quitté hier l’hôpital central du Kremlin où il a passé près de deux semaines mais, pour une durée indéterminée, il reste tenu à l’écart des affaires de l’Etat dans une résidence de campagne, avec un programme de travail très allégé.
«La période d’hospitalisation de Boris Eltsine finit aujourd’hui, le président est complètement remis» de la double pneumonie qui avait nécessité son hospitalisation le 8 janvier, a annoncé le porte-parole du Kremlin, Sergueï Iastrjembski, peu avant que le cortège présidentiel ne quitte l’hôpital.

Mais même sorti de l’hôpital, Boris Eltsine, 65 ans, ne réintègre pas pour autant son bureau au Kremlin. M. Iastrjembski a indiqué qu’il ne savait pas quand le chef de l’Etat serait de retour aux affaires.

Pour l’instant, le calendrier international de Boris Eltsine est maintenu, selon M. Iastrjembski, à commencer par un sommet de la CEI à Moscou fin janvier, puis une visite du président français Jacques Chirac dans la résidence de Zavidovo (nord de Moscou) le 2 février, suivie d’un déplacement à La Haye (Pays-Bas) les 3 et 4 février pour un sommet Russie-Union européenne.

Mais le porte-parole du Kremlin a prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que M. Eltsine, qui venait de se remettre d’un quintuple pontage coronarien lorsqu’il a été hospitalisé, reprenne le travail de façon «intensive».

Le chef de l’Etat, qui n’a eu pendant toute son hospitalisation qu’une seule rencontre de travail connue avec le chef de son administration Anatoli Tchubaïs, reste contraint de passer ses journées à la résidence d’Etat de Gorki-9, dans la banlieue ouest de Moscou, où les médecins viendront lui rendre visite.
Le président n’aura qu’«une ou deux rencontres de travail cette semaine» et sera limité à «trois ou quatre heures par jour» de travail sur dossiers, «comme le recommandent les médecins», selon M. Iastrjembski.
Depuis la double pneumonie de Boris Eltsine, «tout le monde a compris que le président était très malade et qu’il ne serait jamais plus en véritable bonne santé», a estimé l’analyste Alexandre Konovalev, président du Centre d’Etudes Stratégiques à Moscou.
L’élite politique, dit cet analyste, a commencé à réfléchir sur «une réforme constitutionnelle qui limiterait les pouvoirs présidentiels», et sur la façon d’éviter une élection présidentielle anticipée, pour empêcher le général Alexandre Lebed d’arriver au pouvoir.
Selon M. Konovalev, l’entourage du président est composé de «gens raisonnables qui comprennent le danger de la situation actuelle».
Beaucoup considèrent M. Lebed, ancien secrétaire du Conseil de sécurité, comme «imprévisible et incontrôlable», bien que plusieurs sondages récents le consacrent comme l’homme politique le plus populaire du pays.
M. Lebed, qui a assisté hier à la cérémonie d’inauguration du président américain Bill Clinton, s’est dit à maintes reprises certain que M. Eltsine n’irait pas au bout de son mandat en l’an 2000 et que le pays allait «lui tomber dans les bras».
Pour éviter un tel scénario, le président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement) Egor Stroïev a proposé la semaine dernière une révision constitutionnelle pour augmenter les pouvoirs du Parlement au détriment de ceux du chef d’Etat. Afin d’éviter que le successeur de Boris Eltsine puisse abuser des très larges pouvoirs que ce dernier s’est attribué par la Constitution de décembre 1993.
Le président russe Boris Eltsine a quitté hier l’hôpital central du Kremlin où il a passé près de deux semaines mais, pour une durée indéterminée, il reste tenu à l’écart des affaires de l’Etat dans une résidence de campagne, avec un programme de travail très allégé.«La période d’hospitalisation de Boris Eltsine finit aujourd’hui, le président est...