WASHINGTON, 19 Janvier (AFP). — Bill Clinton inaugurera lundi son 2e et dernier mandat, d’une durée de quatre ans, un amendement constitutionnel empêchant le président des Etats-Unis de pouvoir exercer ses fonctions plus de huit ans.
Arrivé à la Maison-Blanche le 20 janvier 1993, M. Clinton devrait donc la quitter le 20 janvier 2001.
Seul responsable américain à être élu par l’ensemble du pays, le président dispose de pouvoirs considérables, puisqu’il est à la fois le chef de l’Etat, le chef de l’Exécutif, commandant en chef des forces armées et qu’il supervise la diplomatie. Dans le système présidentiel américain, qui repose sur la séparation des pouvoirs, il ne peut toutefois pas dissoudre le Législatif.
La Constitution précise qu’il faut avoir au moins 35 ans et être né américain pour pouvoir être élu.
En tant que chef de l’Etat, le président dispose du droit de grâce, mais aussi et surtout du droit de mettre son veto à une loi à laquelle il s’oppose. Le Congrès ne peut alors annuler ce veto que par un vote à la majorité des deux tiers dans les deux chambres, le Sénat et la Chambre des représentants.
M. Clinton a eu plusieurs fois recours au veto ces deux dernières années après la conquête du Congrès par les républicains, surtout pour les contraindre à revoir certaines coupes budgétaires.
En tant que chef de l’Exécutif, il veille «à ce que les lois soient fidèlement exécutées», selon les termes de la Constitution.
Le président, en tant que commandant en chef des armées, peut engager des troupes à l’étranger. Il peut aussi révoquer des officiers supérieurs. Mais le budget du Pentagone est voté par le Congrès.
Il appartient également au Congrès de ratifier la nomination des principaux chefs militaires et aussi de déclarer la guerre.
Diplomatie: une fonction considérable pour celui qui dirige la seule superpuissance de la planète. Le président définit avec ses conseillers les grandes lignes de la politique étrangère du pays et en confie l’exécution au secrétaire d’Etat.
Le président décide d’établir ou de rompre des relations diplomatiques avec les pays étrangers, mais ses nominations d’ambassadeurs doivent être approuvées par le Sénat.
Le président dirige enfin le cabinet, dont il nomme ou révoque les membres.