La polémique sur les tentes du Ramadan se poursuit

La polémique sur les «tentes du Ramadan» s’est poursuivie durant le week-end. Les milieux religieux mahométans avaient dénoncé cette manifestation contraire, selon eux, à l’esprit du jeûne alors que le chef du gouvernement n’y avait vu qu’«une manifestation sociale à laquelle lui-même, cependant, n’assistait pas».
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a estimé samedi que les «tentes du Ramadan» constituent ««un retour à l’époque de la «Jahiliya». «Le jeûne est l’un des piliers de la religion musulmane et nous ne devons pas tomber dans les pièges du démon», a-t-il ajouté.
Le mohafez du Liban-Nord, M. Khalil Hindi, a affirmé de son côté, selon l’Agence nationale d’information (officielle), que les critiques formulées à l’égard de ces tentes ont «des objectifs politiques». Il a ajouté à ce sujet: «Nous ne permettrons à personne de léser les musulmans dans leurs traditions et leurs coutumes. Mais nous ne permettrons pas non plus qu’un citoyen, même un cheikh ou un prêtre, gouverne le pays et impose un fait accompli». Et M. Hindi de poursuivre: «Nous avons constaté que les critiques concernant ces tentes avaient des objectifs politiques. En toute franchise, je dirai même qu’elles étaient dirigées contre le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri. (...) Or, a-t-il conclu à ce propos, nous ne permettrons pas une ingérence du politique dans le religieux».