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Actualités - CHRONOLOGIE

Attentat aveugle sur un marché près d'Alger : 14 morts, 50 blessés (photo)

BOUFARIK (Algérie), 16 Janvier (AFP, Reuter). — Au moins quatorze civils ont péri déchiquetés jeudi et une cinquantaine ont été blessés, selon des témoins, par l’explosion d’une bombe bourrée de ferraille sur un marché près d’Alger lors d’un nouvel attentat aveugle attribué aux islamistes. Quelques heures avant, les forces de sécurité avaient tué tous les membres d’un commando retranché dans la Casbah, la vieille ville d’Alger, un des fiefs du Groupe islamique armé (GIA).
A Boufarik (25 km au sud d’Alger), il était 10h00 (09h00 GMT) et le marché renommé aux voitures d’occasion de la ville battait son plein quand l’explosion a surpris les habitants. Un premier bilan des services de sécurité a fait état de douze morts et de «plusieurs» blessés, certains grièvement atteints.
La bombe, apparemment dissimulée dans un cabas, était bourrée de morceaux de ferraille, de boulons et de clous, selon des témoignages.
Elle n’a fait que peu de dégâts, mais l’utilisation de cette mitraille — relativement peu fréquente jusqu’à présent en Algérie — était destinée à provoquer le maximum de victimes.
A l’hôpital, où des proches attendaient la liste nominative des victimes, scènes de désespoir et de colère se répétaient, comme lors de chaque attentat. «Le pays est foutu, il n’y a rien à faire», se lamentait une jeune femme.
Sur le marché, des passants laissaient éclater leur colère. «C’est de la négligence. Comment une bombe a pu être introduite ici?», s’exclamait un vieil homme.
Le président Liamine Zéroual avait réaffirmé mercredi en Conseil des ministres que le «terrorisme» serait combattu «avec détermination» et que l’Etat «tiendra ses engagements, avec l’aide de Dieu». Le chef de l’Etat avait de nouveau dénoncé les «criminels, les traîtres et les mercenaires».
Boufarik a été fréquemment visé par des attaques. Le 27 septembre, l’explosion d’une voiture piégée — sur un marché également — avait fait 27 morts, selon un bilan de presse.
La ville est protégée par un groupe d’autodéfense, les «Patriotes». Elle est située au cœur de la vaste plaine de la Mitidja, ensanglantée par une série de massacres de villageois depuis novembre. «L’émir» (chef) du GIA Antar Zouabri est né dans un hameau à quelques kilomètres de Boufarik.

Ramadan sanglant

Les violences et les exactions contre les civils se sont intensifiées ces dernières semaines. Le Ramadan, qui a débuté vendredi dernier, est marqué depuis quatre ans par une flambée des violences, les groupes armés considérant ce mois de jeûne comme propice au Jihad (guerre sainte).
Les violences se sont notamment concentrées dans l’Algérois, où 19 villageois ont été égorgés le week-end dernier, à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale.
Les assaillants ont écrit les initiales «GIA» avec le sang de leurs victimes sur le mur d’une des maisons attaquées.
Le quotidien privé El Watan a aussi rapporté mardi que neuf corps décapités avaient été retrouvés par les forces de sécurité dans la région d’Alger. Dans la région de Saïda (300 km au sud-ouest d’Alger), un groupe islamiste a tué sept villageois depuis le début du mois et sème la terreur dans les zones rurales, selon ce quotidien.
Les forces de sécurité ont d’autre part tué jeudi les membres d’un groupe armé retranché depuis mercredi soir dans la Casbah, la vieille ville, un des fiefs du GIA, selon des sources sûres. Selon des témoignages, le groupe était composé de 8 à 12 hommes. L’assaut final a été mené vers 03h00 après de nombreux échanges de coups de feu.
BOUFARIK (Algérie), 16 Janvier (AFP, Reuter). — Au moins quatorze civils ont péri déchiquetés jeudi et une cinquantaine ont été blessés, selon des témoins, par l’explosion d’une bombe bourrée de ferraille sur un marché près d’Alger lors d’un nouvel attentat aveugle attribué aux islamistes. Quelques heures avant, les forces de sécurité avaient tué tous les...