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Actualités - CHRONOLOGIE

Un rôle unificateur pour la nouvelle fédération des chambres de commerce et d'industrie

La «Fédération des Chambres de commerce et d’industrie du Liban», est née; en tout cas sur le papier. En effet, le décret No 9656 en date du 28/12/1996, portant création de la Fédération, vient d’être publié au Journal officiel, dans son No 2 en date du 9/1/1997.
Comme son nom l’indique, la Fédération réunit les quatre Chambres déjà existantes — à savoir celles de: Beyrouth et le Mont-Liban, Tripoli et le Nord, Saïda et le Sud, Zahlé et la Békaa — ainsi que toute Chambre pouvant naître ultérieurement, conformément aux conditions exigées par les textes.
Cette initiative a été bien accueillie dans les milieux économiques privés. Plusieurs dirigeants d’entreprise libanais, estiment en effet qu’elle augure d’une plus grande synergie, combien nécessaire, au niveau de tous les secteurs.
Tout porte à penser qu’il reviendra à M. Adnan Kassar, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth — la C.C.I.B. —, et également vice-président de la Chambre de commerce internationale, même si rien n’a encore été officiellement confirmé dans ce sens, de présider cette Fédération. Cela, d’autant plus que parmi les patrons libanais, M. Kassar jouit d’une image de «rassembleur».

Structure unifiée et
meilleure coordination

M. Kassar, qui se trouve en ce moment à Paris, estime que la création de la «Fédération» conduit à mettre sur pied, une structure unifiée servant tant la coordination entre les Chambres que leur relation avec les hommes d’affaires libanais.
Par ailleurs, la «Fédération» acquiert désormais un profil bien plus convaincant — l’union fait la force — d’interlocuteur, partenaire à part entière de la vie économique, et partant politique, du pays.
Aussi, la constitution des Chambres libanaises en Fédération, à l’instar des Chambres dans le monde arabe et occidental, a pour effet de les doter d’une autre envergure notamment dans les contacts avec l’étranger.

Fonctions et rôle
de la Fédération

Outre la collaboration avec les Chambres de commerce et d’industrie dans le monde, les pays arabes notamment la «Fédération des Chambres libanaises» aura aussi pour fonctions de rassembler et coordonner les informations et statistiques à caractère économique et commercial; publier de façon régulière des bulletins d’information; d’élaborer les études et rapports nécessaires; de consentir à la procédure d’arbitrage; de procéder à l’échange des informations et avis avec les organismes économiques et commerciaux, régionaux et internationaux.
La Fédération a aussi pour fonction d’émettre un avis et le soumettre aux autorités concernées et cela antérieurement à la création de nouvelles Chambres ou encore quant à autoriser celle de Chambres mixtes composées de libanais et d’étrangers.
La Fédération jouit par ailleurs de la personnalité morale et de l’autonomie financière et administrative.
La Fédération est toutefois placée sous la tutelle du ministère de l’Economie et du Commerce et cela conformément aux dispositions contenues dans le décret-loi No 36 en date du 5 août 1967.

Quel rôle pour le privé?

Dans les milieux patronaux, on s’accorde à applaudir la démarche.
Est-elle donc annonciatrice d’une structure du patronat?
«Il ne faut pas oublier», commentent d’aucuns, que la «Fédération des Chambres» est une composante de ce patronat et ne saurait, à elle seule, le représenter».
Cela, d’autant plus qu’il s’agit là d’un organisme placé sous la tutelle de l’Etat. Et aussi en raison du fait que le patronat est composé de plus d’un secteur. A ce propos il est à déplorer que l’Agriculture continue d’être approchée comme «le parent pauvre» de l’économie libanaise et donc, reléguée aux oubliettes, au lieu d’en constituer un secteur-pilier et d’être appréhendée comme tel.
Il est aussi à déplorer que la création de cette Fédération ait été considérablement limitée, au niveau des effets. Le rôle consultatif qui lui est, vaguement, accordé est tellement dilué qu’il en est presque neutralisé.
Sans doute que cette dernière interrogation ne peut être précisément éclairée avant que l’on sache, précisément, quel rôle on envisage de donner, dans notre économie libérale, au secteur privé.
Mais sans doute aussi, et cela les responsables, et à leur tête le premier ministre, n’ont de cesse de le clamer surtout ces derniers temps — dans l’ère de l’après Washington —, le rôle du secteur privé dépend d’abord de l’image qu’il se fait lui-même de sa participation à la vie économique au sens économique et politique du terme du pays.

Nayla ABI KARAM
La «Fédération des Chambres de commerce et d’industrie du Liban», est née; en tout cas sur le papier. En effet, le décret No 9656 en date du 28/12/1996, portant création de la Fédération, vient d’être publié au Journal officiel, dans son No 2 en date du 9/1/1997.Comme son nom l’indique, la Fédération réunit les quatre Chambres déjà existantes — à savoir celles...