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Actualités - CHRONOLOGIE

Plus de 20 réfugiés rwandais meurent par jour dans l'est du Zaïre


PARIS, 14 Janvier (AFP). — Plus de vingt réfugiés rwandais, dont plus de la moitié sont des enfants de moins de cinq ans, meurent chaque jour dans le camp de Tingi Tingi, dans l’est du Zaïre, a affirmé mardi à Paris l’organisation humanitaire française Médecins sans Frontières (MSF).
Pour MSF, 100.000 réfugiés rwandais sont dans une situation catastrophique dans les camps de Tingi Tingi et Amissi, respectivement à 7 et 70 km au sud-est de Lubutu, dans l’est du Zaïre (à 170 km de Kisangani la capitale du haut-Zaïre).
Selon l’organisation, ces réfugiés ont commencé d’arriver il y a un mois et demi, après des semaines de marche en provenance des camps du Kivu et notamment de Bukavu. «Du fait de la fatigue et du manque de nourriture, on a assisté à une dégradation extrêmement rapide de leur état de santé», souligne dans un communiqué le Dr Brigitte Vasset, de retour de Lubutu.
MSF indique que «depuis le début du mois, la mortalité augmente de façon alarmante. Entre le 18 octobre et le 11 janvier, 380 personnes sont décédées dans le camp de Tingi Tingi. La semaine dernière, ce sont plus de vingt personnes qui mouraient quotidiennement», poursuit MSF.
«Plus de la moitié des décès recensés sont des enfants de moins de 5 ans, dont beaucoup sont morts de malnutrition. Chez les adultes, également affaiblis par le manque de nourriture, la principale cause de mortalité est le paludisme».
Le Dr Vasset affirme également que «ceux qui sont actuellement pénalisés par les retards de distribution (de nourriture) et le manque d’engagement de la communauté internationale, ce ne sont pas les chefs et les miliciens mais les populations civiles à nouveau prises en otages. Alors que leur situation ne cesse de se dégrader, on ne voit pas de solution se profiler rapidement».
Selon MSF, «comme dans le Kivu, les camps situés près de Lubutu sont organisés et tenus en main par les anciennes autorités rwandaises et les milices». «De nouveaux mécanismes d’aide, passant directement par les chefs de familles, doivent être mis en place rapidement pour répondre aux besoins sans permettre aux milices de contrôler le camp», estime l’ONG.
Vendredi à Genève, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) avait indiqué qu’il envisageait de rapatrier par avion au Rwanda des enfants se trouvant dans les camps de réfugiés autour de Lubutu.
Selon Pamela O’Toole, porte-parole du HCR, il s’agirait principalement des milliers d’enfants non accompagnés qui se trouvent dans les camps de Tingi Tingi (120.000 réfugiés) et d’Amisi (40.000 réfugiés).
PARIS, 14 Janvier (AFP). — Plus de vingt réfugiés rwandais, dont plus de la moitié sont des enfants de moins de cinq ans, meurent chaque jour dans le camp de Tingi Tingi, dans l’est du Zaïre, a affirmé mardi à Paris l’organisation humanitaire française Médecins sans Frontières (MSF).Pour MSF, 100.000 réfugiés rwandais sont dans une situation catastrophique dans les...