Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Dangers de guerre croissants avec la Syrie, selon un expert israélien



Israël fait face à un danger croissant de guerre avec la Syrie, en raison du gel des négociations entre les deux pays, a estimé hier le directeur du Centre d’études stratégiques de l’Université de Tel-Aviv.
«Si l’impasse dans les discussions se poursuit, les dangers d’une guerre vont augmenter de façon significative» a indiqué M. Zeev Maoz.
«Les Syriens tentent de moderniser leurs armements afin de disposer d’une option militaire contre Israël», a-t-il ajouté.
M. Maoz donnait une conférence de presse à l’occasion de la sortie de la nouvelle édition du guide annuel publié par son institut sur les armements au Proche-Orient, la Middle East Military Balance.
En décembre, le chef d’état-major adjoint israélien, le général Matan Vilnaï, avait déjà parlé d’un risque accru de guerre avec la Syrie cette année, mais il avait été désavoué par son supérieur, le général Amnon Shahak, qui avait tenu à rassurer la population.
L’armée israélienne a récemment renforcé ses stocks d’armes à la frontière syrienne.
Les pourparlers entre Israël et la Syrie sont gelés depuis près d’un an. Damas exige la restitution du plateau du Golan, conquis en 1967, mais le premier ministre Benjamin Netanyahu se refuse à la moindre concession territoriale dans cette région.
Le précédent gouvernement travailliste de Yitzhak Rabin et Shimon Peres s’était en revanche déclaré prêt à des «concessions territoriales significatives» Selon M. Maoz, l’arrivée au pouvoir en juin de M. Netanyahu, le dirigeant de la droite nationaliste, a contribué à «augmenter les périls stratégiques» pour Israël.
«Les pays arabes ne se préparent pas à une guerre pour demain, mais ils mettent au point une option militaire en renforçant leurs armées de façon systématique», a ajouté M. Maoz.

La course aux missiles

Il a souligné que la course aux armements «quantitatifs» des années 80 avait laissé la place à une course aux armements «qualitatifs». Il a relevé la modernisation «accélérée» des armées égyptienne, iranienne et séoudienne.
Le chercheur a souligné la menace que constituent les missiles balistiques devenus un «composant stratégique essentiel au Moyen-Orient».
«La tendance la plus dangereuse est l’ampleur et l’intensité de la course aux missiles», a-t-il dit.
Selon lui, lorsque l’Iran disposera d’un armement nucléaire, le gouvernement israélien devrait également annoncer qu’il dispose d’une option nucléaire, «afin de maintenir ainsi l’équilibre des menaces».
Jusqu’à présent, Israël n’a jamais admis disposer d’un arsenal nucléaire, évalué par les experts militaires étrangers entre 100 et 200 têtes atomiques susceptibles, pour une partie d’entre elles, d’être montées sur des missiles à moyenne et longue portée.
Tout en soulignant qu’Israël a conservé son avantage qualitatif sur les armées arabes, M. Maoz a souligné que les armées de l’air égyptienne et séoudienne «se rapprochent de plus en plus par leurs performances de l’aviation israélienne».
Israël fait face à un danger croissant de guerre avec la Syrie, en raison du gel des négociations entre les deux pays, a estimé hier le directeur du Centre d’études stratégiques de l’Université de Tel-Aviv.«Si l’impasse dans les discussions se poursuit, les dangers d’une guerre vont augmenter de façon significative» a indiqué M. Zeev Maoz.«Les Syriens tentent de moderniser...