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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La LBCI critique les restrictions imposées aux émissions par Satellite Les textes de loi ne prévoient pas un contrôle préalable des bulletins télévisés, affirme la chaîne de télévision

La Lebanese Broadcasting Corporation International s’est vivement élevée hier contre le contrôle que le gouvernement veut imposer aux bulletins télévisés des chaînes émettant sur satellite. La LBCI a accusé le pouvoir d’interpréter les lois à sa façon, menaçant indirectement de suspendre l’émission de son bulletin télévisé par satellite à partir du Liban.
Dans un communiqué qu’elle a publié hier, la LBCI a critiqué le procédé à travers lequel le pouvoir justifie le contrôle qu’il veut imposer aux nouvelles diffusées par les médias, «en insinuant que ce contrôle est nécessaire pour la sécurité nationale».
La LBCI a fait remarquer — à juste titre d’ailleurs — qu’«aucun article de la loi sur l’audiovisuel, du décret d’établissement des cahiers des charges pour les chaînes de télévision ou de la loi sur l’émission par satellite ne fait mention directement ou indirectement d’un contrôle préalable des bulletins télévisés». Pour la LBCI, «le contrôle préalable est une hérésie que ses auteurs veulent imposer en donnant l’illusion à tout le monde, au Liban comme à l’étranger, que le contrôle préalable des nouvelles est une mesure préventive prévue par la loi aux fins d’éviter les débordements».
La LBCI a rappelé que les trois textes de loi susmentionnés énumèrent avec précision les sujets qu’on peut désigner comme étant tabous ainsi que les sanctions prévues en cas d’infraction. Elle a précisé que toute allusion à un éventuel contrôle ne dépasse pas le cadre d’«une autocensure que les médias doivent pratiquer».

Les sujets tabous

La LBCI a souligné son attachement aux textes de loi ainsi qu’à l’autocensure, «non pas pour éviter les sujets tabous et de crainte des sanctions, mais à cause de (son) sens des responsabilités et de (son) respect des textes de loi en général». Elle a indiqué qu’elle n’a aucun inconvénient à préparer deux bulletins télévisés, un destiné aux spectateurs libanais et un autre destiné aux spectateurs arabes «dont les centres d’intérêt diffèrent de ceux de nos compatriotes et qui ne sont pas concernés par les détails de la politique locale».
Le communiqué a ajouté: «Préserver les relations du Liban avec les Etats frères et amis n’est pas un privilège que seul le gouvernement détient. Les Libanais et leurs institutions civiles se soucient tout autant sinon plus que le pouvoir d’entretenir les meilleures relations avec ces Etats. Aussi, est-il inadmissible de semer le doute dans les esprits et de tenir pour suspects tous ceux qui ne gravitent pas dans l’orbite du gouvernement. La logique commande que la loi soit appliquée à tout le monde et que le gouvernement se fonde sur les textes de loi lorsqu’il veut demander des comptes à quelqu’un. Il est illogique à titre d’exemple de jeter en prison les Libanais de peur qu’ils n’enfreignent la loi alors qu’il suffit de punir ceux qui ne la respectent pas».
La LBCI a en outre accusé le gouvernement d’«interpréter à sa façon les lois approuvées par le Parlement, en y introduisant de nouveaux éléments qui ne figurent pas dans le texte officiel». Elle l’a aussi accusé «de violer et de contourner les lois pour des raisons qui ne sont plus un secret pour personne». La LBCI a rappelé qu’elle avait une fois décidé de suspendre l’émission de son bulletin télévisé par satellite lorsque le censeur délégué auprès d’elle par le ministère de l’Information lui avait demandé de supprimer la partie politique du message de Noël du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. «Elle est déterminée à aller encore plus loin au cas où le gouvernement insisterait pour imposer un contrôle préalable sur les bulletins qui seront diffusés par satellite». Il convient de souligner dans ce cadre que la LBCI envisage d’émettre à partir de Rome son bulletin télévisé par satellite.
La Lebanese Broadcasting Corporation International s’est vivement élevée hier contre le contrôle que le gouvernement veut imposer aux bulletins télévisés des chaînes émettant sur satellite. La LBCI a accusé le pouvoir d’interpréter les lois à sa façon, menaçant indirectement de suspendre l’émission de son bulletin télévisé par satellite à partir du Liban.Dans un...