JERUSALEM, 8 Janvier (AFP). — Un dirigeant de l’opposition travailliste et un dirigeant du Likoud du premier ministre Benjamin Netanyahu ont commencé à rédiger un projet d’accord sur l’avenir des territoires palestiniens, apprend-on mercredi de source parlementaire.
Le document élaboré, qui laisse des questions centrales en suspens, prévoit la création d’une «entité palestinienne désarmée» et un découpage du terrain qui permettra à «la plupart des colons israéliens et leurs implantations de rester sur place sous souveraineté israélienne».
Les zones où la colonisation a été intensive seront purement et simplement annexées par Israël. Ailleurs, les colons israéliens auront un «statut spécial» garantissant leurs liens avec Israël.
Ces zones comprennent en premier lieu la périphérie de Jérusalem, la bordure de l’ancienne frontière entre Israël et la Cisjordanie et un coin d’une quarantaine de kilomètres de profondeur s’enfonçant en Cisjordanie au nord-est de Tel-Aviv.
Le texte fait l’objet depuis plusieurs mois de tractations entre le député travailliste Yossi Beilin, proche du chef du parti Shimon Pérès et candidat à sa succession, et le député Likoud Michaël Eytan, considéré comme un proche du premier ministre.
Les deux députés n’ont pu s’entendre sur la définition de «l’entité palestinienne» — s’il s’agit ou non d’un Etat —, sur le droit de retour dans cette entité des réfugiés de 1967 et sur le statut de la vallée du Jourdain.
Cet accord, dans ses grandes lignes, n’engage pas les formations respectives mais pourrait servir de base à un gouvernement d’union nationale en Israël.
Les accords israélo-palestiniens prévoient qu’après une période d’autonomie de cinq ans au plus, les deux parties s’entendront sur un statut définitif des territoires palestiniens.
Les Palestiniens exigent pour leur part le retrait par Israël de toute la bande de Gaza et la Cisjordanie occupées lors de la guerre de juin 1967 et la création sur ces territoires d’un Etat palestinien ayant Jérusalem-est comme capitale.
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