Le juge Mirza a prononcé un non-lieu, pour insuffisance de preuves, en faveur de la société «Solidere», contre laquelle les parents des victimes avaient porté plainte. Il a ensuite requis une peine de trois à six ans de prison à l’encontre de six inculpés (l’ingénieur en charge du secteur, deux entrepreneurs et trois chefs d’équipe, qui ont passé un contrat avec la société pour les travaux dans ce secteur) qui avaient fait, selon l’enquête, preuve d’une grande négligence, tout en omettant de respecter les lois et règlements de protection élémentaires. Le juge a donc déféré les inculpés devant le juge unique pénal de Beyrouth pour l’ouverture du procès. Il a aussi fait assumer les frais de procédure aux six inculpés.
Rappelons que le 15 février 1996, alors qu’un vaste programme d’évacuation était exécuté dans la région de Wadi Abou Jemil, les habitants d’un immeuble de trois étages dans le secteur attendaient encore le paiement de leurs indemnités pour vider les lieux. Mais Oussama Gharzeddine, chargé de l’immeuble, a contacté les entrepreneurs Jihad Antabli et Ayad Assi pour leur demander de commencer à ôter certains éléments de la charpente sans avoir vérifié que l’immeuble était vide. Les deux entrepreneurs ont envoyé des équipes d’ouvriers sous la direction des trois inculpés Ayoub et Youssef Seblani et Kamal Jomaa. Ceux-ci ont donné l’ordre de commencer à enlever les poutres des fenêtres et le carrelage du premier étage, alors que le second était encore habité et l’immeuble construit en pierres sablonneuses s’est aussitôt effondré, faisant 14 morts (dont neuf, parmi lesquels des enfants en bas âge, membres d’une même famille) et six blessés.
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