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Actualités - OPINION

Références



Les ministres arabes de l’Intérieur ont désapprouvé à Tunis les activités des associations des droits de l’homme. De quel meilleur satisfecit pouvaient rêver ces associations quand on sait la chape d’autoritarisme qui pèse sur les vastes déserts de démocratie arabes?
M. Murr aurait tout de même pu choisir de meilleures références pour se dire jaloux des libertés au Liban.
Mais il y a plus inquiétant: notre ministre de l’Intérieur a demandé à examiner le dossier des fondations des droits de l’homme au Liban. Il faudrait donc inventer un nouveau genre d’associations comme, par exemple, «la Fondation des droits des fondations des droits de l’homme».
Le Conseil central de sécurité que M. Murr préside lance, en outre, une menace à peine voilée à «une minorité qui, sous couvert de revendications sociales, économiques et politiques, tente en réalité de saper la sécurité intérieure». Il s’agit là d’un procès d’intention en bonne et due forme qui met sur la sellette tous ceux qui, un jour, se sont plaints de la gestion de l’Etat dans l’un ou l’autre des domaines susmentionnés. Autant dire 90% des Libanais.
A ce rythme, nous nous dirigerions — pas si lentement que cela, mais le plus sûrement du monde — vers un Etat policier.

José JAMHOURI
Les ministres arabes de l’Intérieur ont désapprouvé à Tunis les activités des associations des droits de l’homme. De quel meilleur satisfecit pouvaient rêver ces associations quand on sait la chape d’autoritarisme qui pèse sur les vastes déserts de démocratie arabes?M. Murr aurait tout de même pu choisir de meilleures références pour se dire jaloux des libertés au...