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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vingt et une heures de délibérations pour un communiqué neutre Le comité de surveillance appelle à la retenue au Liban-sud

Le comité de surveillance du cessez-le-feu a clôturé hier trois jours de débats par un communiqué succinct et neutre sans déterminer les responsabilités des affrontements des dernières semaines au Liban-Sud et appelant les parties concernées à la «retenue».
Cependant, plus de 20 heures de délibérations n’ont pas réussi à faire baisser la tension au Sud. L’appel à la «retenue» lancé à l’unanimité par les cinq délégations (Liban, Israël, Syrie, France, Etats-Unis) venait à peine d’être rendu public que les affrontements reprenaient avec violence entre les combattants du Hezbollah et l’armée israélienne, comme on aura pu le lire en page une.

C’est à 17h30 hier que la réunion s’est achevée au siège de la FINUL à Nakoura. Les débats avait commencé lundi avant d’être interrompus pendant quelques heures pour reprendre mardi matin.

Au cours de cette réunion marathon, deux nouvelles plaintes (la première libanaise et la seconde israélienne) sont venues s’ajouter aux quatre plaintes déposées par les deux pays depuis le 19 décembre.

C’est sans doute l’atmosphère houleuse dans laquelle se sont déroulées les délibérations qui a poussé les membres du comité à rédiger un communiqué bien dosé évitant d’irriter les parties concernées. Selon le règlement interne du comité de surveillance mis en œuvre le 15 août après de laborieuses tractations entre les capitales concernées, les communiqués émanant de cette instance doivent être rédigés à l’unanimité. Le président du groupe, le diplomate français Jean-Michel Gaussot, a dû intervenir à plusieurs reprises pour ramener le calme.

La vie et les
biens des civils

Contrairement aux réunions précédentes, le comité à donc refusé de déterminer la responsabilité d’une des parties en conflit. «Le groupe a réaffirmé à l’unanimité, indique le communiqué, l’engagement des belligérants à se comporter conformément aux dispositions de l’arrangement du 26 avril qui interdit les attaques lancées contre ou à partir de zones civiles et à éviter d’utiliser des méthodes susceptibles de mettre en danger la population civile».
«Le comité à une nouvelle fois incité les belligérants, poursuit le communiqué, à prendre des mesures spéciales près des régions résidentielles dans le but de préserver la vie et les biens des civils. Il a par ailleurs appelé toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter une escalade susceptible de mettre en danger la population civile».
Les membres du groupe ont examiné pendant trois jours six plaintes. Les deux premières (libanaise et israélienne) concernent l’attaque de la position de Baraachit (deux soldats israéliens tués) le 19 décembre et la riposte de l’Etat hébreu qui a fait deux blessés civils. La troisième plainte a été déposée par Israël le 26 décembre après l’embuscade tendue deux jours plus tôt à une patrouille près de Markaba. Les quatrième et cinquième plaintes sont libanaises. Elles concernent les bombardements des villages de Loueizé et d’Aïn Cana les 3 et 5 janvier. Enfin, la sixième plainte a été déposée par Israël dans la nuit de mardi à mercredi. Elle concerne l’attaque par la résistance de la position de Rihane lundi.

Démenti

Après la fin de la réunion du comité, le ministère des Affaires étrangères libanais a fait paraître un communiqué démentant les informations rapportées par les médias israéliens sur une condamnation de la résistance par le comité. L’Hôtel Bustros souligne dans ce cadre les points suivants: 1 — Le comité n’a pas pris en considération les arguments israéliens concernant l’opération de Markaba ainsi que les informations présentées par la délégation israélienne au sujet de prétendues victimes civils blessées lors de cette attaque. 2 — Le groupe n’a pas approuvé les arguments israéliens selon lesquels les opérations de la résistance sont menées à partir de zones civiles et la délégation libanaise a estimé que «cette réussite renforce l’action des résistants».
Le comité de surveillance du cessez-le-feu a clôturé hier trois jours de débats par un communiqué succinct et neutre sans déterminer les responsabilités des affrontements des dernières semaines au Liban-Sud et appelant les parties concernées à la «retenue».Cependant, plus de 20 heures de délibérations n’ont pas réussi à faire baisser la tension au Sud. L’appel à la...