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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Gilford : Ryad dément avoir extorqué les aveux des accusés

RYAD, 6 Janvier (AFP). — L’Arabie Séoudite a démenti lundi que les aveux de deux infirmières britanniques accusées du meurtre d’une consœur australienne dans un hôpital séoudien leur aient été extorqués.
L’avocat des deux accusées a indiqué que ses clientes étaient revenues sur leurs aveux, faits contre la promesse d’éviter un procès, et démentaient toute relation homosexuelle avec la victime.
«Personne n’est forcé dans notre pays d’avouer quelque chose qu’il n’a pas commis, nous n’avons aucun intérêt à le faire», a affirmé le ministre, le prince Nayef Ben Abdel Aziz, cité par l’agence officielle SPA.
D’après l’avocat, Me Salah al-Houjeilan, l’Ecossaise Lucille McLauchlan, 31 ans, et l’Anglaise Deborah Parry, 41 ans, sont revenues sur l’aveu du meurtre d’Yvonne Gilford, une infirmière australienne de 55 ans, le 11 décembre à Dhahran.
Elles «ont dit avoir fait ces aveux à la police parce qu’elles ont reçu la promesse qu’elles seraient autorisées à voir le consul britannique, qu’elles seraient rapatriées dans deux ou trois semaines et qu’elles ne seraient pas poursuivies en Arabie Séoudite», a indiqué Me Houjeilan dans un communiqué.
Selon lui, les aveux écrits qui ont été communiqués à son cabinet comprennent également «une confession d’une relation lesbienne entre Deborah Parry et Yvonne Gilford», ce que la Britannique «a vigoureusement nié».
L’avocat a affirmé qu’il allait discuter «avec les autorités compétentes» du retrait des aveux par ses clientes, dont le sort est suivi de très près par la presse britannique.

Rétablir les faits

Le prince Nayef s’en est pris à la presse britannique: «Pourquoi ne traite-t-elle pas cette affaire comme n’importe quel autre crime ayant eu lieu dans le royaume ou ailleurs», s’est-il interrogé.
Il a assuré que le royaume wahabite n’était soumis à aucune pression, et que les autorités entendaient laisser la justice séoudienne suivre son cours car il s’agit d’une question de souveraineté.
«De toutes façons, les pressions n’auront jamais un impact sur une question ayant trait à notre souveraineté. Nous ne considérons pas ce qui a été dit (par la presse) comme une pression car nous n’y prêtons pas attention», a-t-it dit.
Il a assuré que la justice séoudienne chercherait à «déceler la moindre faille» dans l’acte d’accusation ou dans les propos des inculpées, et à «rétablir les faits» avant de se prononcer.
Il a ajouté que si les Britanniques étaient reconnues coupables en première instance, elles pouvaient faire recours à deux reprises, devant la Cour de cassation et l’Instance permanente du conseil supérieur de justice.
D’après la police séoudienne, Deborah Parry a poignardé Yvonne Gilford et Lucille McLauchalan l’a aidée à achever l’Australienne en l’étouffant dans son appartement dans le complexe hospitalier du roi Fahd à Dhahran (est du royaume), où les trois étaient employées. Les deux Britanniques ont reconstitué le crime et leurs aveux ont été certifiés par trois juges, a ajouté la police.
Depuis Adelaïde, en Australie, la famille de la victime a affirmé qu’elle n’accorderait pas de pardon pour les deux Britannique si elles étaient reconnues coupables du meurtre de Yvonne Gilford.
Selon la charia (loi islamique) appliquée en Arabie Séoudite, il revient à la famille de la victime de réclamer la peine de mort, ou de pardonner en contrepartie ou non d’une compensation financière dite «prix du sang».
RYAD, 6 Janvier (AFP). — L’Arabie Séoudite a démenti lundi que les aveux de deux infirmières britanniques accusées du meurtre d’une consœur australienne dans un hôpital séoudien leur aient été extorqués.L’avocat des deux accusées a indiqué que ses clientes étaient revenues sur leurs aveux, faits contre la promesse d’éviter un procès, et démentaient toute...