«Aujourd’hui, en refermant symboliquement le volume de l’année qui vient de s’écouler, nous ne pouvons nous empêcher d’y jeter encore un regard. Et, instinctivement, notre pensée nous reporte vers les terribles moments de douleur et de détresse d’avril dernier et les enseignements exemplaires que nous en avons tirés», en allusion à l’agression israélienne.
Après avoir rappelé le massacre de Cana et mis l’accent sur la solidarité du corps diplomatique avec le Liban, Mgr Puente a déclaré:
«Ce souvenir encore palpitant d’émotion nous encourage à croire au plus profond de notre cœur que le sang versé ne peut être inutile: le sang des martyrs dit toujours être semence d’espoir. Et de cet espoir naît en nous aujourd’hui un cri que nous considérons comme sacré: jamais plus la guerre, jamais plus de violence d’aucune sorte.
Dans ces terribles moments, nous avons été impressionnés par l’unité des Libanais. Tout le Liban, comme une seule personne, eut les mêmes larmes, la même angoisse et la même volonté d’avenir».
Et d’ajouter: «Je pense que, à ce moment et ensuite, nous étions nombreux à avoir médité et acquis la conviction qu’un peuple comme le peuple libanais, s’il sait s’unir ainsi d’un seul cœur, peut être sûr de lui-même, de son avenir et de sa pérennité dans le concert des nations libres».
Le livre de 1997
«C’est dans cet esprit que nous voyons le Liban ouvrir aujourd’hui le livre de l’année 1997, a-t-il renchéri, livre qu’il lui appartient d’écrire, et nous formons des vœux afin que Votre Excellence et que le peuple libaais l’écrivent d’une main ferme et sereine, dans la concorde, dans la fraternité, dans la convivialité et la collaboration».
Après s’être félicité des résultats de la conférence des «Amis du Liban», Mgr Puente a exprimé le souhait que les financements qui ont été promis permettent au pays de «poursuivre et de parachever une reconstruction harmonieuse dans tous les domaines, pour façonner un Liban neuf dans son apparence extérieure, mais le même, éternel, dans son essence et dans ses valeurs caractéristiques de liberté, d’indépendance, d’ouverture culturelle et d’universalisme».
Mgr Puente a ensuite mis l’accent sur «les potentialités extraordinaires» du Liban; le nonce a souligné que «la vocation millénaire» du Liban est «d’être pour lui-même et pour les autres une sorte de conscience morale, un miroir culturel et une réserve vivante de valeurs, qui sont la plus grande richesse d’un peuple. Nous avons confiance que l’année qui commence sera propice à cette mission du Liban dans le monde et au plus profond de lui-même».
Les plus commentés
Comment les Arabes peuvent-ils dire non à Trump ?
Le CPL hors du gouvernement, mais pas de la vie politique ?
Salam : « Nous devons rétablir l'autorité de l’État sur tout le territoire »