Le patriarche Alexis II, le chef de l’Eglise orthodoxe russe, avait critiqué lundi le gouvernement pour son incapacité à tenir ses promesses de payer les arriérés de salaires et de retraites avant de célébrer la messe de minuit à Moscou devant une foule de fidèles massés dans l’église de l’Epiphanie.
Le patriarche a appelé le Kremlin à se pencher sur le sort des dizaines de millions de pauvres du pays et à «reconnaître l’urgente nécessité» de payer ces arriérés.
Mardi après-midi, il a célébré la messe de Noël dans la cathédrale Saint-Sauveur, récemment reconstruite, à côté du Kremlin, sur le site de celle détruite en 1931 sur ordre de Staline.
Eltsine garde le lit
La cathédrale, qui devrait être achevée cette année, témoigne de la renaissance de la foi dans toute la Russie. Selon certaines estimations, la moitié environ des 150 millions de Russes sont des orthodoxes pratiquants.
Le président Boris Eltsine, qui a lui-même encouragé cette ferveur et a décrété férié le jour de Noël, n’a pas assisté à ces offices en raison d’un «refroidissement» qu’il a attrapé lundi.
Un porte-parole du Kremlin a précisé mardi que le chef de l’Etat passerait sa journée au lit dans sa résidence de Gorki-9, près de Moscou. Les services de la présidence avaient fait savoir lundi que l’état de Boris Eltsine n’était pas lié à son pontage coronarien de novembre dernier.
Michael Debakey, le chirugien texan qui a conseillé les médecins qui l’ont opéré, a dit à Reuter que sa convalescence se déroulait «comme prévu».
Dans un communiqué publié lundi, Eltsine a salué le rôle de l’Eglise orthodoxe dans la défense des «grands idéaux de la spiritualité» et sa contribution à «l’unité et l’entente entre les peuples de l’Etat russe».
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