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Actualités - CHRONOLOGIE

Les duels d'artillerie se poursuivent au Liban-sud Délibérations houleuses au comité de surveillance

Pour la deuxième journée consécutive, le groupe de surveillance du cessez-le-feu s’est réuni hier au son de la canonnade pour débattre de cinq plaintes, trois déposées par le Liban (dont la dernière en date a été transmise au secrétariat du comité lundi) et deux par Israël.
Alors que de violents duels d’artillerie opposaient les combattants du Hezbollah à l’armée israélienne dans plusieurs secteurs du Liban-Sud, les délibérations entre les délégations libanaise et israélienne se déroulaient à Naqoura dans une atmosphère houleuse. Selon des sources bien informées, le président du comité, le Français Jean-Michel Gaussot, a dû intervenir à plusieurs reprises pour ramener le calme et détendre le climat.
Jusqu’à une heure avancée de la nuit, les délégations libanaise, israélienne, syrienne, américaine et française poursuivaient leurs délibérations pour tenter de rédiger un communiqué concernant les plaintes débattues. Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, était tenu informé des développements lors d’entretiens téléphoniques avec les membres de la délégation libanaise conduite par le brigadier Maher Toufeily.
Dès 10h30, les membres du comité ont commencé à examiner la plainte israélienne de Baraachit. Le 19 décembre dernier, la position israélienne surplombant ce village avait été attaquée par des combattants du Hezbollah qui avaient blessé le général Elie Amitaï. Israël accuse le Liban d’avoir violé l’arrangement du 26 avril 1996 car les assaillants «sont partis de régions civiles». Le chef de la délégation israélienne, le brigadier David Tsur, a réitéré hier ces accusations. Les délégués libanais ont pour leur part déclaré qu’un obus israélien (sujet de la première plainte libanaise) tiré contre Baraachit avait endommagé une habitation et fait deux blessés civils. L’officier supérieur israélien a indiqué qu’il s’agissait d’une erreur.
Les délégations ont ensuite examiné la deuxième plainte israélienne qui concerne l’attaque de Markaba le 24 décembre au cours de laquelle deux soldats israéliens avaient été tués. Le brigadier Tsur a affirmé que l’explosion d’une charge piégée placée près d’une maison au passage d’une patrouille israélienne sur la route de Markaba constituait une violation de l’arrangement du 26 avril. Les délégués libanais ont répondu que la patrouille était un «objectif militaire» et que, par conséquent, il ne s’agissait pas d’une violation de l’accord de cessez-le-feu. De plus, ont ajouté les délégués libanais, Markaba se trouve dans la zone d’occupation.

La cinquième plainte

Les membres du comité sont ensuite passés à la (deuxième) plainte libanaise de Loueizé. Ce village de l’Iqlim el-Touffah avait été la cible de raids aériens israéliens le 13 janvier dernier. Pendant des heures, les membres des différentes délégations se sont attelés à la rédaction d’un communiqué.
Lundi, le comité de surveillance s’était réuni sans succès pendant plus de six heures. Au cours des délibérations, le Liban a déposé une nouvelle plainte contre l’Etat hébreu. Elle porte sur le bombardement, lundi par l’artillerie israélienne, du village d’Aïn Cana dans l’Iqlim el-Touffah.
Sur le terrain, la tension a persisté hier. Le porte-parole de la FINUL, M. Timor Goksel, a confirmé qu’Israël a acheminé «au cours des dernières 24 heures des renforts dans la zone occupée» mais a minimisé leur importance, précisant qu’il s’agissait d’une batterie d’artillerie de quatre pièces;
Pendant ce temps, les combattants du Hezbollah et l’armée israélienne se livraient à des duels d’artillerie. Les résistants ont bombardé au mortier les positions israéliennes de Soujoud et de Chouaïa dans la bande frontalière. L’armée d’occupation a riposté en pilonnant à l’artillerie lourde les collines de l’Iqlim el-Touffah.
Rappelons que trois militaires israéliens avait été blessés dimanche par des tirs du Hezbollah contre la position de Soujoud. Au total cinq militaires de l’Etat hébreu et trois miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) ont été blessés au Sud depuis le début de l’année.
Par ailleurs, notre correspondant dans la Bekaa-Ouest, Saïd Maalawi, a indiqué que des hélicoptères israéliens ont ratissé à la mitrailleuse lourde les secteurs d’Abou Rached, les collines d’Aïn-Tiné, Birket Jabbour et le cours du fleuve Litani dans la région.
Pour la deuxième journée consécutive, le groupe de surveillance du cessez-le-feu s’est réuni hier au son de la canonnade pour débattre de cinq plaintes, trois déposées par le Liban (dont la dernière en date a été transmise au secrétariat du comité lundi) et deux par Israël.Alors que de violents duels d’artillerie opposaient les combattants du Hezbollah à l’armée...