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Actualités - CHRONOLOGIE

Priorité à la consolidation du front interne face aux menaces israéliennes

Des sources proches du président de la République, M. Elias Hraoui, ont estimé qu’on ne peut vraiment se fixer quant à l’avenir du processus de paix dans la région avant la prise en charge de la nouvelle Administration du président Bill Clinton. A quels moyens de pressions celle-ci pourrait-elle avoir recours pour débloquer les négociations de paix? Restera-t-elle fidèle aux principes proclamés à Madrid, et soucieuse de l’application des résolutions du Conseil de Sécurité concernant la terre contre la paix?
Certains milieux politiques croient savoir que Washington exercera des pressions sur l’Etat hébreu en vue d’aboutir à la formation d’un gouvernement de coalition constitué de membres des deux partis travailliste et du Likoud; le but principal étant d’en finir avec les ministres extrémistes qui siègent au sein du Cabinet actuel et qui entravent la suite de l’application des accords d’Oslo.
Mais en attendant de telles démarches, des tentatives de saper le processus de paix en profondeur sont à prévoir. Les milieux susmentionnés estiment que l’attentat de Damas ainsi que celui de Tabarja s’inscriraient dans ce cadre et seraient l’œuvre d’un seul et même commanditaire.
Une source officielle indique à ce propos qu’il est difficile de prendre les mesures de sécurité adéquates tout en préservant la liberté de déplacement. En effet, les voies de passage de la bande frontalière vers le Sud sont ouvertes en permanence. Si on procédait à leur fermeture, les députés et les habitants des régions concernées ne manqueraient pas de protester.
Du reste, le Liban n’est pas le seul à pâtir de ces lacunes au niveau de la sécurité. Des pays comme la France, l’Allemagne, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne en souffrent aussi malgré les mesures de sécurité draconiennes qui y sont adoptées. Preuve est faite en effet que le terrorisme ne recule devant aucun risque pour parvenir à ses fins.
Il est donc essentiel de consolider le front interne car Israël fera de tout pour susciter des conflits interlibanais, affaiblir les institutions de l’Etat et les services de sécurité, en particulier. L’objectif étant de réunifier les rangs, il incombe par conséquent de mettre un terme à l’oppression dont certaines factions libanaises se sentent victimes. De fait, les mesures de sécurité ne sont pas suffisantes et la solidarité entre Libanais — qui s’est notamment manifestée lors de l’opération «Raisins de la colère» — est le meilleur garant de paix civile dans le pays.

E.K.
Des sources proches du président de la République, M. Elias Hraoui, ont estimé qu’on ne peut vraiment se fixer quant à l’avenir du processus de paix dans la région avant la prise en charge de la nouvelle Administration du président Bill Clinton. A quels moyens de pressions celle-ci pourrait-elle avoir recours pour débloquer les négociations de paix? Restera-t-elle fidèle...