Pierre Atallah est accusé d’avoir «distribué des tracts subversifs, nui aux relations du Liban avec des pays amis (la Syrie) et interviewé un des collaborateurs d’Israël (M.) Etienne Sacre». La Cour de cassation que préside le juge Amine Nasser a été formée durant le week-end et doit prêter serment aujourd’hui. Après la prestation de serment, elle se réunira pour débattre de l’affaire Atallah. Il convient d’indiquer que les noms des membres de la cour ne sont pas divulgués avant la prestation de serment.
En attendant que la Cour de cassation se prononce sur la demande de relaxation de notre confrère, le syndicat des rédacteurs se prépare pour entreprendre une série de démarches revendicatives au cas où Atallah ne serait pas libéré.
Le président du syndicat, M. Melhem Karam, a regagné hier Beyrouth venant de Paris, après avoir pris part à la réunion qui s’était tenue samedi à Munich et qui avait été consacrée à l’affaire Atallah. Dans une déclaration à l’AIB, M. Karam a expliqué que les représentants des syndicats français, britanniques et allemands de journalistes avaient examiné une série de documents durant cette réunion et avaient appelé à la relaxation «immédiate» du journaliste «pour que le Liban préserve sa caractéristique d’oasis des libertés».
Selon M. Karam, les conférenciers ont conseillé au syndicat des rédacteurs de tenir un congrès régional au Liban concernant l’affaire Atallah. Le président du syndicat des rédacteurs s’est félicité de la «solidarité internationale exprimée avec le Liban».
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