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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveau massacre d'un commando islamiste en Algérie : 16 morts



ALGER, 5 janvier (AFP, Reuter). - Un commando islamiste a massacré seize civils — en majorité des femmes et des enfants — lors d’une attaque dans la nuit de samedi à dimanche contre le village de Benachour (sud d’Alger), à moins de deux kilomètres de Blida, première ville de garnison du pays, selon les autorités.
Dix islamistes auraient également été tués lors de cette opération, selon des témoignages.
Cette tuerie intervient un mois jour pour jour après le massacre de dix-neuf personnes, retrouvées égorgées et mutilées, dans ce village situé à 50 kilomètres d’Alger, une région où le Groupe islamique armé (GIA) d’Antar Zouabri est fortement implanté.
Cette fois, les assaillants se sont heurtés à la résistance des habitants, qui ont formé un groupe d’autodéfense depuis cette première tuerie.
Une fusillade a éclaté, et les habitants ont actionné des sirènes pour donner l’alerte, selon des témoignages.
Mais les islamistes auraient eu le temps de pénétrer dans plusieurs maisons situées un peu à l’écart du village, et de tuer leurs occupants, apparemment par balles, selon les premières informations. Les corps de certaines victimes auraient aussi été mutilés à l’arme blanche.
Un bref communiqué des services de sécurité a seulement indiqué que les victimes avaient été «lâchement assassinées».
Samedi, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, avait appelé à la «vigilance» face au «terrorisme» islamiste, tout en réaffirmant que celui-ci avait été “défait”, après cinq ans d’affrontements qui ont fait plus de 50.000 morts, selon des sources occidentales (VOIR P.7).

Période propice
au «Jihad»

La recrudescence des attentats intervient à l’approche du début du mois de jeûne du Ramadan, aux alentours du 10 janvier, une période jugée propice au «Jihad» par les groupes islamistes.
En décembre, des centaines d’habitants avaient fui Benachour — un village dans les contreforts des monts surplombant la vaste plaine de la Mitidja — dans la crainte d’un nouveau massacre. Des tracts de menaces de mort circuleraient dans la région de Blida depuis quelques jours, selon des habitants.
Une série de massacres de civils a ensanglanté la vaste Mitidja au cours des deux derniers mois.
La plupart de ces massacres ont été attribués au GIA. Son «émir», Antar Zouabri, est né dans cette région où la présence massive de l’armée et des groupes d’autodéfense — les “patriotes” — n’arrive pas à empêcher les infiltrations et les coups de main sanglants des islamistes.
Dans tout le pays, ces tueries collectives, perpétrées dans des conditions atroces —victimes décapitées, têtes retrouvées plantées sur des piquets, adolescentes violées avant d’être achevées — ont fait plus de 200 morts en deux mois.
Ces bilans ne sont que partiels: si certains de ces massacres ont été annoncés par les autorités, ou révélés par la presse, d’autres n’ont pas été rendus publics.
Il y a quatre jours, cinq ouvriers du bâtiment avaient été égorgés et décapités à Douaouda (30 km à l’ouest d’Alger).
Dimanche dernier, des islamistes avaient attaqué le village de Dhamnia, près d’Ain Defla (150 km au sud-ouest d’Alger) faisant 28 morts, selon les autorités. La presse avait donné un bilan de 34 morts pour ce massacre.
Cette journée avait été une des plus sanglantes de l’année: au moins 43 morts et 64 blessés, selon un décompte établi à partir de communiqués officiels et d’informations de presse. Mais des sources concordantes ont avancé que le bilan total de cette seule journée aurait atteint une centaine de morts.
ALGER, 5 janvier (AFP, Reuter). - Un commando islamiste a massacré seize civils — en majorité des femmes et des enfants — lors d’une attaque dans la nuit de samedi à dimanche contre le village de Benachour (sud d’Alger), à moins de deux kilomètres de Blida, première ville de garnison du pays, selon les autorités. Dix islamistes auraient également été tués lors de...